Le président de la banque centrale européenne brosse un bilan positif de la situation économique de l’union européenne!
Le président de la banque centrale européenne ,Jean-Claude Trichet a estimé que "la crise de la dette dans la zone euro a atteint une dimension systémique, les risques de répercussions sur l'économie augmentent rapidement et les banques sont entrées dans une zone de danger"
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) doit être le plus souple possible, a-t-il ajouté devant la commission des Affaires économiques et financières du Parlement européen, tout en excluant que la Banque centrale européenne (BCE), qu'il préside jusqu'à la fin du mois, prenne part à sa démultiplication.
"Au cours des trois dernières semaines, la situation est restée très difficile. La crise est systémique et elle doit être combattue avec la plus grande détermination", a-t-il dit.
"Le haut niveau d'interconnexion du système financier de l'Union européenne a provoqué une hausse rapide du risque de contagion. Cela menace la stabilité financière dans l'Union prise dans son ensemble et affecte de manière négative l'économie réelle en Europe et au-delà."
Jean-Claude Trichet a plaidé pour que les gouvernements et les autorités européennes agissent de concert pour résoudre la crise, ajoutant que tout retard aurait des conséquences désastreuses.
"Il faut que toutes les autorités agissent à l'unisson le plus rapidement, avec le plus grand dévouement pour préserver la stabilité financière", a-t-il lancé.
Sur le dossier des banques, Jean-Claude Trichet a réclamé des décisions claires sur la question de la recapitalisation, soulignant qu'il n'y avait plus de temps à perdre.
La montée des inquiétudes dissuade de plus en plus les banques de se prêter les unes aux autres, comme en témoigne le recul des volumes des prêts interbancaires et le recours de plus en plus fréquent aux financements offerts par la BCE.
Les dépôts au jour le jour des banques commerciales auprès de la Banque centrale européenne ont ainsi atteint 213 milliards d'euros la semaine dernière, un volume sans précédent depuis juillet 2010.
Un vent d'espoir s'est levé dimanche soir après les annonces de Paris et Berlin, qui ont pris l'engagement de proposer au plus vite un plan de recapitalisation des banques. Mais l'absence de détails incite les investisseurs à rester prudents, d'autant que la Slovaquie n'a pas encore validé le renforcement du FESF.
"Le secteur bancaire européen a besoin d'une recapitalisation", a jugé Jean-Claude Trichet. "Les décisions doivent être prises très rapidement."
Par ailleurs, deux conseillers financiers d'une banque suisse ont été inculpés par un procureur de Manhattan de fraude fiscale, pour avoir aider à faire échapper au fisc américain quelque 600 millions de dollars, a-t-on appris de source judiciaire.
Ces deux conseillers dont les noms sont cités dans l'acte d'accusation, travaillent pour la banque zurichoise Julius Baer, selon l'agence suisse AWP.
Interrogée à Zurich, la banque zurichoise a répondu qu'elle était une des nombreuses banques suisses impliquées dans des négociations en cours entre les Etats-Unis et la Suisse, et qu'elle coopérait avec les enquêtes du gouvernement américain. La banque se refuse par ailleurs à commenter le cas bien précis de ses deux conseillers, mais indique cependant que l'un d'eux ne travaille plus pour elle.
Casadei et Frazzetto risquent chacun 5 ans de prison, et une amende minimum de 250.000 dollars.
Plusieurs affaires sont en cours actuellement devant la justice américaine contre des banquiers suisses. La justice poursuit ainsi plusieurs anciens ou actuels conseillers des banques UBS et Crédit Suisse, soupçonnés d'avoir aidé des contribuables américains à frauder le fisc.
Des négociations sont en cours actuellement entre la Suisse et les Etats-Unis pour régler cette question.