Ce jeudi encore,4 personnes ont été tuées dans le sud-est de la Turquie.
Le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari a estimé jeudi à Ankara que la présence en Irak de rebelles kurdes visant le territoire turc est "inacceptable", mais sans proposer de solution, tandis que la Turquie a une nouvelle fois menacé d'intervenir militairement.
Le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) constitue "un problème commun" à la Turquie et à l'Irak, a dit M. Zebari lors d'une conférence de presse avec son homologue Ahmet Davutoglu, tout en demandant davantage de temps et de consultations, face à une situation "qui ne date pas d'hier".
"Nous comprenons les inquiétudes de la Turquie (...) La présence du PKK (en Irak) est illégale et inacceptable", a dit le ministre dans des propos traduits en turc.
M. Zebari a affirmé que son pays traversait une phase de transition avec le départ prochain des troupes américaines et qu'une solution au problème du PKK ne serait pas pour demain.
"Nous ne pouvons nous attendre à une solution tout de suite", a-t-il dit.
M. Davutoğlu a pour sa part appelé l'Irak à "prendre des mesures plus efficaces" contre les rebelles kurdes.
"Nous n'avons désormais plus aucune tolérance contre des agissements provenant du territoire irakien et qui constituent une menace pour la Turquie", a dit M. Davutoglu.
"Nous sommes déterminés à prendre toute les mesures nécessaires" contre les quelque 2.000 rebelles du PKK, mouvement qui a des repaires dans la montagne irakienne et qui a multiplié depuis l'été ses attaques en Turquie, a-t-il souligné.
Il a ajouté que si l'Irak "assure un contrôle total" de son territoire pour empêcher les rebelles d'agir en territoire turc, la Turquie n'aura pas besoin d'intervenir en Irak.
Dans le cas contraire, "la Turquie est déterminée à recourir unilatéralement à tous les moyens pour protéger sa sécurité nationale", a-t-il dit, réitérant de manière voilée une menace proférée ces dernières semaines par les dirigeants turcs d'envoyer des troupes en Irak pour attaquer les bases du PKK.
