Pour le Hamas, "ces prisonniers exilés (5%) auront la possibilité de revenir plus tard à Gaza lorsqu’ils le voudront, quant aux autres bannis, ils seront transférés à Gaza, qui est une partie libérée de la patrie".
Le Hamas a rejeté vendredi les critiques contre les conditions de l'accord d’échange d’un millier de détenus palestiniens contre un soldat israélien détenu à Gaza, qui prévoit notamment le bannissement de plus de 200 d'entre eux.
"Leur nombre est faible et ne représente pas même 5% du total de l'accord et leur éloignement se fera avec leur accord personnel et de leur plein gré", a déclaré Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas à Gaza, au sujet de la quarantaine de détenus qui doivent être bannis à l'étranger.
"Ces prisonniers exilés auront la possibilité de revenir plus tard à Gaza lorsqu'ils le voudront, quant aux autres bannis, ils seront transférés à Gaza, qui est une partie libérée de la patrie", a-t-il ajouté.
"Les condamnés à de lourdes peines avaient deux choix: mourir en prison ou la libération en vertu de l'accord qui prévoit le bannissement d'un petit nombre", a expliqué M. Radwane.
Il a rappelé que l'Autorité palestinienne avait accepté en 2002 le bannissement à l'étranger de 13 Palestiniens pour mettre fin au siège par « Israël » de la basilique de la Nativité à Bethléem (Cisjordanie).
L'accord révélé mardi soir entre les autorités d’occupation et le Hamas prévoit l'échange de 1.027 détenus palestiniens contre un soldat israélien.
Parmi les libérables, figurent 27 femmes, et 205 résidents de Cisjordanie ou de l’Est de Jérusalem occupée qui seront bannis : 164 d’entre eux vers la bande de Gaza, et 41 à l'étranger.
L'Autorité palestinienne s'est officiellement réjouie de l'accord, mais son ministre des Affaires étrangères Riyad al-Malki a déploré jeudi que le Hamas ait accepté le bannissement de plus de 200 d'entre eux.
"Nous sommes très déçus par cette partie de l'accord car nous ne voulons voir aucun Palestinien expulsé de son propre territoire par une décision prise par son propre peuple", a-t-il déclaré à la chaîne France 24.