23-11-2024 10:41 AM Jerusalem Timing

Manifestants anti-Wall Street : 3 interpellations

Manifestants anti-Wall Street : 3 interpellations

54% des Américains sont favorables au mouvement, selon un sondage publié jeudi.

Au moins trois manifestants anti-Wall Street ont été interpellés vendredi matin par la police de New York lors d'échauffourées dans le quartier de la finance, a constaté un photographe de l'AFP. 
  

La police a chargé un groupe de manifestants qui se dirigeait vers le siège de la grande bourse américaine en marchant sur la voie, ce qui est interdit à New York, a constaté l'AFP. Un quatrième a été vu la figure ensanglantée, selon cette source.

Les manifestants anti-Wall Street de New York ont obtenu vendredi une "victoire" au moins provisoire, avec le report des opérations de nettoyage du square qu'ils occupent depuis le 17 septembre au cœur du quartier financier.
  

La mairie de New York a précisé dans un communiqué que le propriétaire du square Zuccotti "reportait le nettoyage du parc" prévu vendredi, ce qui a suscité une immense clameur de joie parmi les milliers de manifestants, étudiants, syndicalistes et sympathisants qui s'étaient massés dans le square avant même le lever du jour.
  

L'annonce de ce report a été faite dans le square une demi-heure environ avant le début des opérations de nettoyage qui devaient commencer à 7h00.
   "C'est une grande victoire pour nous", a déclaré à l'AFP Senia Barragan, une porte-parole du mouvement, ajoutant que "Occupy Wall Street" (OWS) allait maintenant réfléchir "à la suite", et à comment "étendre le mouvement".
   "Mais je ne suis pas vraiment surprise", a-t-elle ajouté, en soulignant la mobilisation observée vendredi matin.
  
Dans son communiqué, la mairie précise que Brookfield property "pense pouvoir parvenir à un arrangement avec les manifestants pour que le parc reste propre, sûr, et utilisable par le public, dans le respect des commerces et résidents".
  
Certains manifestants avaient passé la nuit à le nettoyer. Une partie du matériel amassé depuis le 17 septembre en avait été évacué, des fleurs replantées.
  

"Les gens unis, ne seront jamais vaincus", scandait la foule qui a applaudi à tout rompre à l'annonce du report des opérations de nettoyage.
   "Nous n'avons pas l'intention de partir", ont affirmé un peu plus tard les manifestants, amplifiant comme à l'habitude ce que disent les intervenants pour compenser le fait qu'ils n'ont pas droit à des haut-parleurs.
   "J'étais prêt à être arrêté, mais je vais partir travailler", commente Zach Loeb, 27 ans, un bibliothécaire à temps partiel qui avait installé avec d'autres une librairie dans le square.
   "Je suis ravi, et cela me donne de l'énergie, mais je ne baisse pas la garde", ajoute-t-il avant de quitter le square bondé.
  
Jeudi soir, "Occupy wall Street", qui occupe le square depuis près d'un mois, avait lancé sur internet un "appel urgent à agir pour éviter la fermeture forcée" du campement. "Rejoignez-nous à 06h00 vendredi, pour une défense non violente à l'expulsion", avait écrit le mouvement, qui depuis quatre semaines dénonce la cupidité de Wall Street et la corruption des 1% les plus riches.
 
 54% des Américains sont favorables au mouvement, selon un sondage publié jeudi.
  
Vendredi matin, des milliers de personnes, dont des militants syndicaux avaient convergé vers le square, entouré de barrières, avec une police omniprésente.
   "Policiers, ne préféreriez-vous pas arrêter un banquier? ", pouvait-on lire sur une pancarte. "Liberté de rassemblement", affirmait une autre.
  
Brookfield property avait fait savoir jeudi qu'il allait nettoyer le square vendredi et demandé qu'en soit retiré tout ce qui y a été amassé depuis le 17 septembre par les manifestants qui sont plusieurs centaines à y dormir toutes les nuits.
  

Le commissaire de police de New York Ray Kelly avait précisé qu'une fois le nettoyage terminé -- prévu pour durer toute la journée de vendredi -- les manifestants pourraient y revenir, mais dans le respect du règlement de ce parc privé mais ouvert au public, c'est à dire "sans les sacs de couchage".
  
Les manifestants qui dorment en plein air avaient dénoncé une manœuvre pour mettre fin à leur mouvement.
   "Vendredi, un panneau affirmait fièrement : "Bloomberg n'a pas expulsé OWS".