Il a aussi critiqué l’UE pour sa position sur la question chypriote..
Le premier ministre, Recep Tayyep Erdogan a appelé les membres du Parti Développement et Justice à appliquer une politique d’austérité, estimant nécessaire de hausser la taxe d’impôt sur les produits de luxe et encourager les gens à acheter des biens de consommations moins raffinés !
Et de s’interroger : « Quel mal y a-t-il à ce que les gens s’abstiennent à acheter des voitures chères et les remplacer par des Fiat ou des Volkswagen? Qu'arrivera-t-il si les gens s’abstenaient de fumer ? »
S'adressant aux membres du parti, à l’occasion d’une réunion organisée dans le cadre d’un atelier de travail de plusieurs jours portant sur la redéfinition de la politique étrangère de la Turquie, Erdogan a demandé: «Mon frère ! Que se passera t-il si tu t’abstenais de fumer ou si tu buvais moins d’alcool ? »
Erdogan a insisté sur la nécessité « de réduire la consommation, sinon la question de se serrer la ceinture sera inévitable », ajoutant « si nous n’attachons pas l’âne à une bride solide, nous sommes menacés de devenir une deuxième Grèce ».
Pour ce qui a trait à la politique étrangère turque, le premier ministre turc n’a pas hésité à critiquer l’Union européenne pour sa position sur la question chypriote. Il a indiqué que « la question chypriote est une question d'honneur pour l'Union européenne et que l'exploration pétrolière détruit toute possibilité de solution ».
Il a ajouté que « personne n'a le droit de réclamer un droit exclusif d’exploitation des richesses de l'île. Or, ce sont les Chypriotes grecs qui fuient la solution », ajoutant qu’ « en pouponnant les Chypriotes grecs, l'Union européenne s’est entaché d’une souillure de laquelle elle doit se laver » !
Enfin, Erdogan a vilipendé l’UE pour avoir annulé le visa d’entrée avec le Brésil et la Bolivie et pas encore avec la Turquie, se demandant «quelle lien peut-il bien avoir entre le Brésil, la Bolivie et l'Union?»
As-Safir