Le roi Abdallah de Jordanie a révoqué son gouvernement et nommé au poste de Premier ministre un juriste de renommée internationale, Aoun Khassaouneh,mais les tribus(soutien traditionnel du roi) ne le suivent plus!

Le roi Abdallah de Jordanie a révoqué lundi son gouvernement et nommé au poste de Premier ministre un juriste de renommée internationale, Aoun Khassaouneh, a-t-on appris de source politique.
 
Parallélement à  la démission du gouvernement jordanien, un nouveau chef des services de renseignements a été nommé,   le général Fayçal Shobaki qui remplace le général  Mohammed al Raqad!

Quand à Aoun Khassaouneh, il  a travaillé au ministère des Affaires étrangères  jusqu'en 1975 ,  président de la Cour Royale de 1996  jusqu'en 1998 . Puis il a été nommé  juge à la Cour internationale de Justice en 2006 .

Il remplace au poste de premier ministre  Marouf al Bakyhit, un ancien général de l'armée de tendance conservatrice.

Or, depuis sa nomination au poste de Premier ministre, le 2 février 2011, en remplacement de Samir Rifaï, limogé par le roi sous la pression de la rue, Maarouf Bakhit a tenté envain de résoudre les problèmes du pays. Mais il s'est heurté  au mouvement de protestation du peuple qui poursuit son action pacifique pour les réformes  malgré les tentatives de sabotages de la part de "gens du régime" selon l'opposition!

Ainsi, Samedi, la conférence pour les réformes et contre la corruption  organisée à Salhoub (50 km au nord d'Amman) par des tribus, notamment celles de Bani Sakher et de Bani Hassan, cette dernière étant la plus grande en nombre de Jordanie a été attaquée par des inconnus qui ont  tiré des coups de feu, faisant 35 blessés légers, selon  l'AFP.

Les participants ont tout à coup été la cible de jets de pierres de la part d'inconnus. Ces derniers ont même tiré des coups de feu en l'air pour disperser le rassemblement, a déclaré un des participants.

Trente-cinq personnes ont été légèrement blessées et 27 voitures ont été endommagées, a-t-on appris auprès des organisateurs.

L'ancien Premier ministre Ahmad Obeidat et chef du Front national pour la réforme (FNR) ainsi que le chef du bureau politique du Front de l'Action islamique (FAI) Zaki bani Rsheid, étaient présents à cette conférence et ont été protégés et évacués par les participants, a déclaré l'un d'eux.

Dans des déclarations à l'AFP, M. Obeidat a fait porter au régime jordanien la responsabilité totale des violences, estimant que l'attaque contre la conférence vise à créer des dissensions entre les gens et des divisions au sein des tribus.

Tout autant, une manifestation de jeunes pour des réformes vendredi à Irbid (nord, deuxième ville de Jordanie) avait déjà été attaquée par des "gens du régime" qui avaient empêché les manifestants de se rassembler aux portes de la mosquée.

La Jordanie fait face depuis janvier à un mouvement de protestation réclamant des réformes politiques et économiques, ainsi que la fin de la corruption.