23-11-2024 07:14 AM Jerusalem Timing

Carlos, "combatif" à l’approche de son procès, juge illégale sa capture

Carlos,

Après 20 années de lutte, il a été kidnappé au Soudan par les services de renseignements français, en collaboration avec leurs homologues américains, européens et israéliens.

Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, révolutionnaire pro palestinien et anti sioniste des années 70 du siècle dernier, et accusé de terrorisme s'est déclaré mardi "combatif" avant son procès prévu le mois prochain à Paris.
 

"Je suis toujours dans un état d'esprit combatif pour dénoncer l'illégalité de ma présence ici en France", a déclaré Carlos dans une interview accordée à la radio Europe 1 par téléphone depuis sa prison. Il accuse Paris de l'avoir fait kidnapper en 1994, alors qu'il était au Soudan. Il a été condamné à la prison à perpétuité en 1997 pour la mort en 1975 de deux policiers et d'un indicateur à Paris.
  

Ce Vénézuélien de 62 ans, d'une intelligence aiguisée, et qui maitrise 7 langues est actuellement détenu à la prison parisienne de la Santé. Il doit comparaître du 7 novembre au 16 décembre devant les assises de Paris pour des attentats commis en France en 1982 et 1983.

Eprouvant de l'aversion à l'encontre du sionisme et de l'impérialisme américain, il s'était consacré pour frapper leurs cibles dans le monde. Il caressait le rêve de former une armée internationale, en se ralliant l'armée rouge du Japon, l'organisation de Bader Meinholf d'Allemangne, l'Armée de libération du peuple turc, les Brigades rouges d'Italie, l'organisation d'Action directe de France, en plus de l'Armée républicaine irlandais et des organisation Eta et des basques d'espagne...  

"C'est un miracle que je sois en vie, j'ai survécu à tellement d'opérations", assure-t-il.

Une de ses opérations les plus surprenantes a été celle du siège de réunion des pays de l'Opep  en 1975 en Autriche où il a lu le communiqué du " Bouclier de la révolution arabe". Il a fait exploser de nombreuses banques appartenant à des sionistes, et a tenté d'assassiner le président de l'Union sioniste britannique à Londres, ainsi que le patron des magazins Mark and Spencer, Joseph Edouard Steeve, fervent sioniste qui soutient Israël.  

Au micro d'Europe un Carlos a confessé un "regret": "j'ai sacrifié la vie de famille, je n'ai pas pu élever mes enfants, (...) j'étais un mari absent la plupart du temps".

Il a par ailleur assuré qu'il n'a pas fait une croix sur une éventuelle remise en liberté "par la grâce de Dieu et des magouilles entre la France et le Venezuela", il se promet qu'alors il commencera par accomplir sa "lune de miel qui attend depuis des années" et ira se recueillir sur la tombe de Simon Bolivar, figure de l'indépendance sud-américaine. Carlos a épousé en prison, en France, son avocate, Isabelle Coutant Peyre.

Dans cette prison, Carlos dit avoir trouvé l'ancien dictateur du Panama Manuel Noriega: "On a des connaissances en commun. On parle du passé (...) et du présent aussi", explique Carlos, déplorant que "depuis une semaine", on ne les "laisse pas parler ensemble".