L’opposant jordanien Leith Shbeylat déclare avoir été le dernier à l’avoir vu à Tripoli en 1978.
Le chef du conseil militaire libyen Abdel Hakim Belhaj a affirmé que la dépouille du dignitaire religieux libanais éminent et fondateur du mouvement Amal Sayed Moussa Sadr se trouve enterrée dans une ferme située au sud de la capitale libyenne.
Dans un entretien accordé au correspondant de l’édition arabophone de la BBC, Belhaj souligne : « de vieilles informations relataient que l’imam Sadr avait été transféré à Sebha, et on nous avait dit qu’il a été enterré dans sa citadelle. Mais de nouvelles informations révèlent qu’il se trouve dans une des fermes ».
Et d’ajouter : « Nous suivons de près les informations sur cette affaire et voulons parvenir à la vérité. Nous l’annoncerons le moment propice ».
Le correspondant de la chaine britannique raconte quil était en train de réaliser un documentaire sur la ferme dans laquelle il avait été séquestré et torturé par les forces loyalistes de Kadhafi, le mois de mars dernier, lorsque une unité spéciale a investi l’endroit escortée de chiens et transportant un matériel conçu pour fouiller les tombes.
On l’avait alors informé que la ferme contient des cadavres qui pourraient appartenir à des personnalités de l’opposition libyenne et étrangères.
Par ailleurs, l’opposant jordanien l’ingénieur Leith Shbeylat a déclaré avoir été le dernier à voir l’imam Sadr en Libye en 1978. Dans son témoignage diffusé dans le journal AnNas (Les gens), il indique l’avoir vu de ses propres yeux, à travers la porte de sa chambre d’hôtel à Tripoli. Des hommes étaient alors venus à 5 heures du matin pour le prendre de sa chambre d’hôtels, et depuis il ne l’a plus revu, ni personne d’autre.