Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a tenu des rencontres avec les cadres de la résistance durant ces deux dernières semaines.
Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a déclaré que la prochaine guerre contre l’entité sioniste commencera par Tel Aviv.
« La guerre qu’Israël décidera de déclencher dans le futur commencera par Tel Aviv et non pas par les colonies du nord parce que les Israéliens vont mener leurs hostilités sans les lignes rouges qu’ils s’étaient tracées dans le passé » a déclaré le numéro un du Hezbollah devant un parterre des cadres de la résistance dans les rencontres qu’il a tenues durant les deux dernières semaines.
Et de poursuivre : « en conséquence, la résistance s‘engagera dans de nouvelles équations qu’elle a déjà mises au point. Si Israël décide de déclencher les hostilités contre le Liban, je vous le dis en tant que connaisseur des capacités de la résistance, cette fois-ci, non seulement nous nous contenterons de briser les os de l’armée israélienne, mais nous les écraserons ».
Et de conclure sur ce dossier : « il y a beaucoup de surprises dans le sac de la résistance. Elle va changer la face de l’histoire ».
Durant ses multiples rencontres, le commandant de la résistance a abordé des thèmes d’ordre politique. Sur le tribunal spécial pour le Liban (TSL), il a souligné qu’il est désormais devenu une question marginale. « Dans une grande partie, il est désormais derrière nos dos. Ne vous tracassez pas avec cette question », a-t-il tenu à assurer.
Sayed Nasrallah a toutefois mis l’accent sur l’importance de consolider les liens entre le Hezbollah et ses alliés dont en tête le chef du parlement Nabih Berri, et le chef du Courant patriotique libre le général Michel Aoun.
D’un ton rassurant, il a affirmé que le danger de l’éclatement d’une guerre civile au Liban est grandement écarté : « car la partie qui tente d’attiser la zizanie n’est plus capable de le faire », a-t-il expliqué.
Evoquant ses relations avec le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, il a dit en souriant qu’il veille à la garder telle quelle.
Le commandant de la résistance a abordé la situation en Syrie, mettant l’accent sur l’importance stratégique que représente le régime syrien pour la voie de résistance dans la région, aussi bien en Palestine, en Irak qu’au Liban. Selon lui, le régime de Bachar ElAssad a pu traverser la phase de danger d’une façon très raisonnable et qu’il est dans une situation meilleure qu’avant trois ou quatre mois.
Sur la situation en Iran, Sayed Nasrallah a évoqué son face-à face avec l’Occident. Il a rappelé qu’il y a cinq ans, les estimations prévoyaient à 90% que la république islamique allait être victime d’une action militaire. « Aujourd’hui, cette possibilité ne dépasse pas les 10% », a-t-il tempéré.
Les rencontres du commandant de la résistance avec les cadres de premier rang avaient été introduites par un discours d’ordre religieux, sur la nécessité d’observer les devoirs religieux, en l’occurrence les prières et les invocations, de se rendre aux mosquées et de prendre soin des épouses et des enfants.
Il a par la suite insisté sur le nécessité de savoir garder le secret, en allusion à l’affaire des trois espions travaillant pour la solde des Américains et de l’ennemi sioniste découverts dans les rangs du Hezbollah. Reconnaissant le grief qu’ils ont causé à la résistance, il a rassuré que leur nuisance n’est pas de taille à ne pas être remédiée. Rappelant la nécessité de savoir garder dans le plus grand secret les informations d’ordre opérationnelles, et de respecter les contraintes de « l’organisation en grappes » dans la résistance, aussi bien dans l’action militaire que sécuritaire. Ce qui, selon lui, permet à chaque organe de travailler d’une façon individuelle, indépendamment des autres organes.
Il a donné comme exemple l’opération de bombardement sol-mer que la résistance islamique avait effectuée durant la guerre 2006, contre le navire de guerre israélien : « seuls quatre personnes étaient au courant au sein du Hezbollah de la présence d’un tel missile chez la résistance : le secrétaire général, son collaborateur le martyr Hajj Imad Moughniyé, l’un des commandants militaires et le commandant de l’unité chargé de préparer le missile et de le lancer », a-t-il signifié, assurant que même les membres du conseil consultatif du Hezbollah et les autres membres du conseil djihadiste n’étaient pas au courant de la présence de ce missile.