23-11-2024 06:36 AM Jerusalem Timing

Libye : lorsque les rebelles liquident leur despote....(en images)

Libye : lorsque les rebelles liquident leur despote....(en images)

...il faut avoir peur. Cela montre qu’ils ont déjà adopté leurs méthodes !

La façon dont le leader libyen Mouammar Kadhafi a été liquidé fait craindre un dérapage dans la révolution libyenne, si révolution est.

On sait très bien qu’il a été attrapé vivant. Le comment n’est pas très clair. Dans l’une des versions, son convoi qui tentait une sortie de Syrte qui était sur le point de tomber a été la cible de frappes aériennes des forces de l’Otan. D’autres versions disent qu’il a été attrapé alors qu’il s’était caché dans l’ouverture des égouts.

Mais les images sont claires sur une chose. On ne le voit pas dégagé des égouts. on le voit bel et bien  vivant lorsqu’il a été attrapé. Marchant sur ses pieds, ce qui veut dire qu'ils n'étaient pas blessés. La tête ensanglanté, il a été hué, insulté, bousculé, poussé dans tous les côtés. On entend des cris hystériques de toutes parts, des Allahou Akbar et autre, avant qu’il ne soit transporté dans un pick-up.   
 Et puis on apprend qu’il a été tué.

À partir de là, on ne sait plus ce qui s’est passé. Le chef de l’exécutif Mahmoud Jibril dit qu’il a été tué d’une balle dans la tête dans un échange de tirs entre les révolutionnaires et les pro-Kadhafi, alors que le véhicule venait de démarrer.
D’autres informations relayées par la chaine de télévision pro-saoudienne AlArabiyya sont sures qu’il n’est décédé que quelques minutes avant son arrivée à Misrata : d’une balle dans la tête et une autre dans le ventre.

Dans ce cas, la version des échanges de tirs n’est plus plausible étant donné que les pro-Kadhafi ne se trouvent plus à Misrata depuis sa prise par les révolutionnaires.

Du coup, c'est la version de sa liquidation qui prévaut. Elle est étoffée par la liquidation de son fils Mouatassim.

A l'instar de son père, les images le montrent bel et bien vivant, étendu sur ce qui semble être une civière, en train de bouger ses bras sans encombre. Rien ne laissait croire qu’il est mourant. Trois balles dans le dos ont eu raison de lui, relate la version officielle. Laquelle explique qu’il avait essayé de s’évader. Même s’il a essayé de le faire, rien n’explique qu’on l’ait tué pour l’en empêcher : il était désarmé et sans défense.

Cette version des faits rend plus probable la thèse d’une volonté préalable de liquider les Kadhafi. Son feu vert pourrait très bien avoir été donné par la secrétaire d’état américaine Hillary Clinton en personne. Ce n’est certes pas par hasard qu’elle a effectué une visite surprise 24 heures avant la chute de Syrte et la capture des Kadhafi.

Si elle s’avère totalement vraie, cette liquidation demeurera une page noire dans l’histoire de la révolution libyenne, dont les méthodes commencent à faire peur. Une bonne révolution aurait arrêté et jugé son despote. Des justifications sur les soi-disant difficultés à gérer une situation sur le terrain aussi chaotique ne suffisent pas. Des précautions auraient dû être prises. Leur absence est également signe que c’est mauvais signe.  

Il ne suffit pas de déloger les despotes. Il faudrait qu’ils soient remplacés par des régimes meilleurs.
«S’il s’avère que la « révolution » libyenne a bel et bien liquidé Kadhafi, cela voudrait dire qu’elle a raté sa fin. Elle avait auparavant raté son début en acceptant l’aide de l’Occident. Principal soutien à la majorité des despotes qui grouillent dans le monde arabe et dont le rêgne est de loin, plus vieux que celui Kadhafi.

Le reste à venir risque fort de ne pas être encourageant !

Lorsque les révolutionnaires liquident leur despote, il faut avoir peur. Car cela veut dire qu’ils ont adopté leur méthodes !