"Le décès du juge Cassese est une tragédie indicible", a déclaré David Baragwanath, qui avait remplacé le juge Cassese en tant que président du TSL,cité dans le communiqué.
L'ancien président du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) Antonio Cassese, qui avait démissionné le 9 octobre pour des "raisons de santé", est décédé dans la nuit de vendredi à samedi des suites d'un cancer, a annoncé le TSL.
"L'ancien président du Tribunal spécial pour le Liban, le juge Antonio Cassese, est décédé après un long combat avec le cancer", selon un communiqué du tribunal. "Il est mort paisiblement la nuit dernière à son domicile à Florence".
Premier président du tribunal, qui a ouvert ses portes le 1er mars 2009 à Leidschendam, dans la banlieue de La Haye, l'Italien Antonio Cassese, né en 1937, était resté juge à la chambre d'appel du TSL après sa démission du poste
de président.
Le TSL est chargé de juger les responsables de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et 22 autres personnes, y compris l'auteur de l'attentat-suicide, avaient été tuées le 14 février 2005 à Beyrouth.
"Le décès du juge Cassese est une tragédie indicible", a déclaré David Baragwanath, qui avait remplacé le juge Cassese en tant que président du TSL,cité dans le communiqué.
Antonio Cassese avait également été le premier président du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), de 1993 à 1997, et avait été nommé en 2004 président de la Commission d'enquête internationale des Nations Unies
sur le Darfour.
"Il a contribué à la création du droit international pénal moderne, dont il était l'une des personnalités-clés. Sa famille s'étendait à travers le monde, aux endroits affectés par l'injustice", a assuré David Baragwanath.
Egalement professeur de droit international à l'université de Florence, ainsi que professeur invité pendant un an à Oxford, Antonio Cassese avait écrit de nombreux livres et ouvrages sur le droit et la justice internationale.
"Avec la disparition du juge Cassese, la justice internationale perd l'un de ses pionniers, et les défenseurs des droits de l'homme un de leurs vétérans", a déclaré le juge Ralph Riachi, vice-président du tribunal, également cité dans le communiqué.
Cela dit , il est bon de rappeler que la démission de Cassese, déclaré pour des raisons de santé, est intervenue aprés onze démission notamment celle du greffier, Robin Vincent (juin 2009), suivie de sept autres Suzan Khan (août 2009), Howard Morrison (août 2009), David Tolbert (septembre 2009), Nick Kaldas (janvier 2010), Radhia Achouri (mai 2010), et François Côté (juin 2010), Henriette Aswad, (septembre 2010). Sans oublier la démission des deux enquêteurs Detlev Mehlis et Serge Bramertz.