Les Frères musulmans d’Égypte auraient torpillé la rencontre du patriarche avec Obama
Le patriarche maronite Béchara Rai a réitéré devant le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Mon ce qu’il avait dit auparavant : les nations Unies et la communauté internationale devraient assumer leurs responsabilités dans le conflit arabo-israélien avant de demander le désarment du Hezbollah.
A l’issue de sa rencontre avec Ban au siège de l’organisation onusienne à New York, et lors d’une conférence de presse, il avait été interrogé sur le Hezbollah, rapporte la correspondante du journal libanais AsSafir, qui accompagnait le dignitaire maronite en tournée aux Etats-Unis.
« Oui ceci cause un problème et des divisions. Mais la solution ne vient pas du Liban seulement. La communauté internationale se doit d’abord de faire pression sur Israël pour l’amener à se retirer des territoires qu’il occupe, à mettre à exécution ses décisions liées au retour des Palestiniens, et à équiper l’armée libanaise, ce qui ôtera au Hezbollah ses prétextes », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter : « aidez-nous sur le plan international pour que nous entendions avec le Hezbollah sur le plan interne. Je ne lie pas le désarmement avec ces trois points, mais comme il y a un rôle au Liban, il y en a un à la communauté internationale ».
Affirmant être venu transmettre au numéro un onusien « nos préoccupations au Moyen Orient pour la paix », il a poursuivi que cette paix, est liée à deux choses : « mettre fin à l’occupation des territoires occupés, et à la question des réfugiés palestiniens ».
Selon ses propos, « la clé de la paix au Moyen orient passe par la résolution du conflit entre les Israéliens et les Palestiniens et les Arabes. En mettant à exécution les résolutions internationales, en instaurant un état palestinien, et de faire en sorte qu’Israël soit un état protégé semblables aux autres pays du monde, comme l’a affirmé le pape Benedictus XVI ».
Selon des sources poches, le patriarche avait auparavant évoqué devant son hôte, lequel était accompagné de son conseiller pour le Moyen Orient Terry Road-Larsen, la situation des Chrétiens dans la région à l’ombre des soulèvements populaires dans le monde arabe. « Concernant le printemps arabe, l’église n’est ni pour ni contre. Mais elle parle du respect des principes démocratiques, de justice et de stabilité. Elle met en garde contre des guerres civiles et la montée de mouvements fondamentalistes qui puissent accéder au pouvoir parce qu’ils sont armés et financés ».
Il avait tenu auparavant à signaler : « les Chrétiens se trouvent en Orient depuis l’histoire. Ils jouent un rôle dans la renaissance de leurs parties. Ne les regardez-pas comme s’ils étaient des minorités seulement »
Durant son point de presse, monseigneur Raï avait donné l’exemple de l’Irak : « la démocratie qu’on a voulue à l’Irak a expulsé un million de chrétiens » craignant que la Syrie ne subisse un sort similaire.
Par ailleurs et selon le site en ligne libanais elnashra, la visite qui aurait dû avoir lieu entre le dignitaire religieux libanais et le président américain Barak Obama aurait été annulée sur demande de sa conseillère d’origine égyptienne pour les questions arabes et islamiques, Dalia Moujahid, en collaboration avec son assistant John Espito. C’est un responsable américain qui a gardé l’anonymat qui a dit ceci à la correspondante du site libanais aux États-Unis.
La raison serait que Mme Moujahid fait pression sur Obama pour qu’il soutienne le courant sunnite pour faire face au courant iranien dans la région ! Et ce à la demande du haut commandement des Frères musulmans d’Égypte !