Le séisme d’une magnitude de 7,2 est le plus puissant survenu ces dernières années en Turquie, en proie régulièrement à des séismes.
Le puissant séisme qui a frappé dimanche la province orientale turque de Van, proche de l'Iran et de l'Irak, a fait, selon un dernier bilan, 264 morts et 1.300 blessés, et lundi matin les secouristes étaient à la recherche de survivants dans les décombres.
Un précédent bilan provisoire donné peu auparavant par la direction officielle des situations d'urgence faisait état de 213 morts et de 1.150 blessés.
Le dernier bilan de la direction officielle des situations d'urgence fait état de 970 bâtiments écroulés dans la zone du sinistre.
Les décès se sont surtout produits dans la ville de Van, chef-lieu de la province du même nom, et le district d'Ercis, zone la plus ravagée.
Le séisme d'une magnitude de 7,2 est le plus puissant survenu ces dernières années en Turquie, en proie régulièrement à des séismes.
A Ercis, agglomération de près de 100.000 habitants, un photographe de l'AFP a vu des dégâts massifs. Nombre d'habitants ont quitté la ville privée d'électricité et d'eau.
Dans les villes de Van et d'Ercis, les plus proches du lieu de l'épicentre, les sauveteurs s'efforçaient d'aider de possibles survivants au milieu des décombres. Ils ont travaillé toute la nuit, dans un froid glacial, à la lumière de torches ou de générateurs, pendant que des rescapés campaient au mieux sous des tentes, voire à la belle étoile.
Le Croissant-Rouge a dressé des tentes dans cette ville et distribué des vivres. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui doit réunir lundi son gouvernement, a visité cette ville dans la nuit de dimanche à lundi pour mesurer l'ampleur des dégâts.
L'organisation des secours semblait plus efficace par rapport aux précédents séismes. Des centaines de secouristes accompagnés de chiens renifleurs tentaient près de 24 heures après la violente secousse de retrouver des survivants.
Les habitants appelaient les autorités à intervenir à des endroits précis sur leur compte Twitter. "Avenue Alkanat, appartement Vural, Ercis.
Ce sont généralement les immeubles de plusieurs étages qui ont été rasés au sol tandis que les habitations d'un seul étage sont restées intacts.
Ahmet Yakut de l'Université technique du Moyen-Orient (Odtü) à Ankara, a expliqué cette situation par le fait que les normes sismiques de construction n'étaient pas respectées. "Chaque étage réduit la résistance d'un immeuble lorsque celui-ci n'est pas parasismique", a-t-il souligné sur la chaîne privée NTV, déplorant aussi le manque de contrôles de la part des autorités locales.
Seulement 9% des habitations ont une assurance anti-séisme dans cette zone, a-t-il ajouté.
"La Turquie n'est pas un pays paré aux séismes, pour ce qui est de la qualité des constructions. Nous n'avons pas tiré les leçons des précédentes catastrophes", a regretté son collègue, le sismologue Tugrul Tankut.
1.300 secouristes, 145 ambulances, six bataillons de l'armée et des moyens aériens ont été envoyés sur les lieux.