La plupart des mercenaires s’en sont sortis parce que les soldats libyens ont crié de ne pas tirer sur des étrangers, et les ont même aidés à fuir.
Des mercenaires sud-africains avaient été recrutés pour aider l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à fuir Syrte, où il était assiégé, mais leur entreprise a tourné court jeudi quand leur convoi a été attaqué, affirme dimanche l'hebdomadaire Rapport.
Une vingtaine de mercenaires appartenant à plusieurs officines devaient accompagner Kadhafi au Niger, raconte le journal afrikaans, qui dit avoir parlé samedi à l'un d'entre eux.
Ce dernier, un nommé Deon Odendaal qui selon le journal a pu fuir et se trouve actuellement dans "un hôpital d'Afrique du Nord", a décrit la tentative d'extraction de Kadhafi hors de Syrte comme "un échec massif".
Lorsque leur convoi a été attaqué, Kadhafi et quelques gardes se sont cachés dans une canalisation proche, a-t-il raconté à l'hebdomadaire sud-africain, tandis que les mercenaires fuyaient dans toutes les directions.
"Ça a été une orgie horrible, horrible", a-t-il commenté.
"La pauvre chose criait comme un cochon!", a-t-il ajouté en évoquant les derniers instants de Kadhafi, retrouvé dans la canalisation.
S'il indique qu'au moins deux Sud-Africains ont trouvé la mort dans l'opération, il précise que la plupart des mercenaires s'en sont sortis parce que les soldats libyens ont crié de ne pas tirer sur des étrangers, et les ont même aidés à fuir.
Le ministère sud-africain des Affaires étrangères n'a pas voulu commenter ces informations.
"En ce qui nous concerne, il s'agit de rumeurs pour l'instant", a indiqué dimanche son porte-parole Clayson Monyela, ajoutant que les présumés mercenaires "ne seraient pas passés par des voies officielles, si bien que nous n'avons aucun moyen de vérifier ces allégations de manière indépendante".