"La sécurité de Londres, de Bruxelles et de Paris commence par Haqqari et Shirnak", a affirmé le ministre des affaires de l’Union européenne Igmin Baghish.

Le Premier ministre turc Recep Tayib Erdogan a mené une attaque virulente contre l’Union européenne, accusant certains pays de participer aux crimes commis par le parti travailliste kurde à travers les aides financières et la facilité d’action. « La position de ces pays est une tache noire dans leurs figures ».

De son côté, le ministre des affaires de l’Union européenne Igmin Baghish a dit que « certains médias américains et européens qualifient les membres de « l’organisation terroriste » de groupe de combattants pour la liberté, mais ils se trompent parce que le PKK est un groupe terroriste comme AlQaïda ».

Dans un point de presse tenu avec des journalistes, Baghish a indiqué que le parti travailliste kurde n’est pas seulement l’ennemi de la Turquie, mais aussi de l’Europe.
« J’ai dit maintes fois que la sécurité de Londres, de Bruxelles et de Paris commence par Haqqari et Shirnak (deux villes turques : ndlr). Notre passé et notre avenir sont uniques et nous devons lutter ensemble contre le terrorisme ».

Il a appelé les médias occidentaux à définir le PKK comme étant une organisation terroriste, surtout qu’il figure sur la liste du terrorisme américano-européenne.
Selon lui, la Turquie est l’exemple de la démocratie et du respect des droits de l’homme. « Lorsque certains politiciens européens s’opposent à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, ils portent atteinte aux aspirations des peuples et à leurs rêves dans les pays du printemps arabe ».

Et d’appeler à éteindre le feu dans les pays de la région, parce que ces incendies s’étendront aux pays voisins. La Turquie fera tout pour éteindre les incendies et répandre la démocratie ».
Par ailleurs, le chef du parti « Paix et démocratie kurde » Salahedine Dimirtache a réagi avec virulence aux accusations lancées par Erdogan selon lesquelles ce parti soutient le terrorisme : « Votre incapacité de pénétrer aux Monts Qindil vous a poussé à s’en prendre au parti paix et démocratie, et à ordonner aux médias de faire un blackout total sur nos positions.

De son côté, le chef du parti démocratique Kamal Zayback s’est adressé à Erdogan : « Vous êtes responsable de la Turquie, vous n’êtes pas Premier ministre de la Syrie ni de la Libye. Après la mort de 24 soldats turcs, il a senti la nécessité d’éliminer son voyage au Kazakhstan ».
Il a également accusé Erdogan de se comporter comme un calife, et de transformer la Turquie en « Tayeb Land », à l’instar d’Anwar Bacha, l’un des dirigeants ottoman vers la fin de l’empire.