Le Parti démocrate progressiste (PDP), parti tunisien du centre-gauche qui était donné par les sondages en seconde position pour le scrutin, a pris acte de sa défaite.
Le parti islamique Ennahda s'attendait lundi à une large victoire aux premières élections libres de la Tunisie avec environ 40% des voix, alors que les résultats définitifs du vote de dimanche pour une assemblée constituante ne seront annoncés officiellement que mardi.
"On n'est pas très loin des 40%, ça peut être un peu plus un peu moins, mais on est sûr de l'emporter dans 24 (des 27) circonscriptions" du pays, a déclaré Samir Dilou, membre du bureau politique du parti Ennahda.
Le parti islamiste obtiendra "au moins 60 sièges" dans la future assemblée constituante de 217 membres qui sera chargée de rédiger une nouvelle constitution et de désigner un nouvel exécutif jusqu'aux prochaines élections générales.
Selon cette source Ennahda a remporté au moins neuf des 18 sièges réservés aux Tunisiens résidant à l'étranger.
Selon une source électorale, Ennahda réaliserait même un score de 56% dans la circonscription de Ben Guerdane (sud), frontalière avec la Libye.
"
Nous allons obtenir entre 60 et 65 sièges dans l'assemblée constituante", a déclaré ce dirigeant. "C'est clair qu'Ennahda devance tout le monde dans la grande majorité des circonscriptions", a reconnu Adel Chaouch, membre du bureau politique d'Ettajdid (gauche).
Cependant, le Parti démocrate progressiste (PDP), parti tunisien du centre-gauche qui était donné par les sondages en seconde position pour le scrutin, a pris acte lundi de sa défaite, selon Maya Jribi, la secrétaire générale du PDP.
"Les tendances sont très claires. Le PDP est mal positionné. C'est la décision du peuple tunisien. Je m'incline devant ce choix. Je félicite ceux qui ont obtenu l'approbation du peuple tunisien", a-t-elle déclaré à l'AFP.
La Commission électorale (Isie) doit normalement annoncer mardi les résultats définitifs de ce scrutin historique, marqué par une mobilisation massive saluée par la presse nationale comme un "triomphe" de la démocratie et un "exemple" pour le printemps arabe.