Selon lui, ces accusations visent à camoufler l’échec intérieur dans la réalisation des revendications de réformes et le refus du changement de régime.

Le président de l’association bahreïnie Wifac, cheikh Ali Salmane, a considéré que « les chiites du monde arabe sont des citoyens arabes, et leur allégeance est certes à leurs pays arabes, non à un autre pays de même confession », assurant que les chiites font partie intégrante du monde arabe et qu’ils ne sont en aucun cas de traitres.

Dans une interview à l’agence de presse allemande au Caire, Salmane a qualifié « d’infondée toute accusation lancée contre le  mouvement de contestation bahreïnie selon laquelle l’opposition appartient ou fait allégeance à l’Iran ».

Selon lui, « toutes les révolutions arabes ont été accusées au début d’entretenir des liens avec l’étranger. Même la révolution égyptienne, qui est éloignée du point de vue géographique de l’Iran, a été accusée de recevoir des ordres de la République Islamique. Ces accusations visent à camoufler l’échec intérieur dans la réalisation des revendications de réformes et le refus du changement de régime. 

Salmane a expliqué que la cause à Bahreïn est « un conflit entre un groupe pro-démocratique et un gouvernement élu par un Parlement qui exprime l’opinion du peuple d’une part, et un autre groupe qui veut garder la situation actuelle, c’est-à-dire, de bons textes constitutionnels mais une mauvaise application ».

Et d’ajouter : « Plus de 50% de citoyens sunnites partagent notre positions sur les revendications politiques. La crise politique dans le pays a beaucoup influencé la situation économique, tout comme les relations sociales à cause des tentatives des autorités bahreïnies de diviser entre sunnites et chiites et d’empêcher leur union sur les revendications politiques pour les réformes ».