Des groupes de défense des droits de l’homme ont accusé les Marines d’avoir infligé au soldat Manning des conditions de détention très dures.
Le corps des Marines, l'une des branches de l'armée américaine, a annoncé mercredi la fermeture de la prison de Quantico en Virginie (est des Etats-Unis), très critiquée lors de la détention d'un soldat accusé d'avoir fourni des documents à WikiLeaks.
Le commandant de la base des Marines de Quantico a recommandé "la fermeture de la prison de détention préventive", pour faire des économies budgétaires, ont annoncé les Marines dans un communiqué.
Selon un porte-parole de l'armée, la décision n'était pas liée au cas de Bradley Manning, un militaire de 23 ans qui avait fourni à WikiLeaks des documents militaires américains sur les guerres contre l’Irak et l’Afghanistan, et des milliers de câbles diplomatiques du département d'Etat.
Le Major Stewart Upton a déclaré que "la recommandation avait été faite après l'étude du coût d'une telle installation, de l'intérêt de sa présence sur (la base des Marines de) Quantico, du petit nombre de détenus, de la sécurité de la base".
Des groupes de défense des droits de l'homme ont accusé les Marines d'avoir infligé au soldat Manning des conditions de détention très dures à Quantico, alors que le jeune homme attend encore son procès pour "aide à l'ennemi" et divulgation de documents du gouvernement. Il risque la prison à vie.
En avril dernier, Bradley Manning avait été transféré à la prison de Fort Leavenworth, dans le Kansas (centre), où ses conditions de détention devaient être assouplies.
La prison de Quantico a hébergé d'autres détenus célèbres, parmi lesquels John Hinckley Jr., accusé d'avoir tenté d'assassiner l'ancien président Ronald Reagan en mars 1981.