25-11-2024 01:05 AM Jerusalem Timing

Révolutions arabes : Riad voit Téhéran, Damas et le Hezbollah

Révolutions arabes : Riad voit Téhéran, Damas et le Hezbollah

L’effervescence politique dans le monde arabe inquiète le plus le royaume saoudien, où est installé depuis plus d’un siècle l’une des monarchies les plus vieilles et les plus rétrogrades de la région.

Selon le New York Times, l’Arabie saoudite perçoit tout changement politique dans la région comme étant un triomphe pour l’Iran, la Syrie et le Hezbollah.
 

Riad est particulièrement inquiète de ce qui se passe dans son entourage arabe, signale-t-il, précisant qu’elle est surtout soucieuse de la position de l’administration d’Obama qui ne partage pas ce point de vue et soutient des mouvements aux résultats inconnus.

Citant des propos recueillis par des responsables saoudiens, le journal américain rapporte la déception saoudienne pour le sort infligé au président égyptien déchu Hosni Moubarak, qui selon eux aurait dû quitter le pouvoir d’une manière plus digne et respectable.

Il rapporte aussi une inquiétude saoudienne que les mouvements de contestations ne touchent le Bahreïn puis la région saoudienne Sharkiyyé, où vit une communauté chiite importante.
« La révolte au Bahreïn pourrait encourager les chiites de Sharkiyyé à faire de même, et le mouvement de contestation pourrait atteindre les autres régions du royaume » a confié un responsable saoudien.

Signe supplémentaire de l’inquiétude saoudienne, le roi Abdallah devrait décréter à partir de la semaine prochaine des réformes importantes, assure une source saoudienne haut-placée au site en ligne saoudien Ilaf. Sachant que le retour du monarque saoudien est attendu mercredi, après près de quatre mois d’absence, dû à une hospitalisation aux États-Unis et une convalescence au Maroc.
 
Ces décisions auront trait à la formation d’un nouveau gouvernement, ainsi qu’aux projets de développement et pour abaisser le taux de chômage.

«  Des solutions efficaces seront mises au point pour baisser le prix et pour rectifier le comportement gouvernemental, en activant le système de contrôle, de récompense et de pénalité », a-t-il signalé.
Et d’ajouter : «  il y aura des remaniements ministériels et administratifs, pour mettre en place le personne convenable au bon endroit, et recruter les compétences nationales qui sont restées à l’écart, et qui ont tardé à prendre leur chance et à occuper la place qui leur convient dans le service public ».


Toujours selon cette source haut-placée, le roi va former une commission royale ou plus, qui lui soit rattachée directement, de sorte qu’elle soit le plus loin possible des procédés administratifs bureaucratiques et routiniers, pour réaliser des projets d’habitat et de services vitaux qui répondent aux besoins des citoyens »…