23-11-2024 10:36 AM Jerusalem Timing

Nouveau revers pour la Grande Mosquée de Marseille

Nouveau revers pour la Grande Mosquée de Marseille

L’attente de ce lieu de culte remonte désormais à une dizaine d’années.

Le projet de construction de la grande mosquée de Marseille, ville où réside une des plus grande communautés musulmanes de France, a subi un nouveau revers jeudi.

Le permis de construire du lieu de culte vient d'être annulé par la justice.

Le tribunal administratif a invoqué des incertitudes concernant les modalités de stationnement prévues pour l’édifice.

L'attente de ce lieu de culte  remonte désormais à une dizaine d'années pour la communauté musulmane marseillaise.

Plus précisément en 2001 lorsque Jean-Claude Gaudin, maire UMP de la ville, gagne son second mandat. Avec son aval, un projet est lancé pour les 250.000 musulmans, un quart de la population totale de la ville.

Après plusieurs années d'atermoiement le permis de construire a été de nouveau délivré.

Le 20 mai 2010, on pose même en grande pompe la première pierre de l'édifice. Le chantier semble enfin prêt à démarrer. Sauf que le FN fait sa réapparition et défère le permis de construire devant le tribunal administratif avec un argument de poids : l'absence de places de parkings pour un lieu qui doit attirer un grand nombre de fidèles. À ce recours, viendra s'ajouter un autre, similaire, de la part d'habitants et de commerçants du quartier Saint-Louis.

Après une première demande d'annulation, l'association présente en mai 2011 un permis modificatif qui inclut la construction d'un parking de 450 places à proximité du futur lieu de culte.

Les commerçants et habitants du quartier se lancent aussi dans un nouveau recours au mois de juin. Ils parviennent à l'annulation du permis de construire ce jeudi.

Les défenseurs de la mosquée n’ont pas caché leur déception

Les défenseurs de la mosquée n’ont pas caché leur déception. " Je trouve assez hallucinant qu’on nous annule le permis de construire pour une histoire de parking alors qu’on cherche à sortir l’islam du garage et qu’on veut arrêter les prières de rue ", a déclaré l’architecte Maxime Repaux.

Ainsi, le conseil régional du culte musulman (CRCM) avait-il demandé en septembre qu’on trouve pour ses fidèles un site " digne de ce nom ", après l’annonce par la préfecture de la mise à disposition d’un lieu pour mettre fin aux prières dans la rue. Une proposition finalement restée lettre morte en raison de l’insalubrité des lieux et de leur vocation à être transformés en centre social.