Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea se trouve dans le collimateur pour atteinte au prophète Mohammad (s) et aux sentiments des musulmans.
L’avocate libanaise May AlKahnasa ne compte pas baisser les bras. Pour la quatrième fois, elle vient de renouveler sa plainte contre les Forces libanaises pour, entre autre, diffamation contre la personne du messager de l’Islam Mohammad (s).
L’affaire remonte au février 2006. Le site en ligne des Forces libanaises, ancien bras armé des Phalangistes, dirigé par un ancien allié des Israéliens, Samir Geagea, publiait un article qui dévoile les véritables convictions de ce parti.
Alors que l’auteur se lance dans une critique calomnieuse contre le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, il s’en prend par extension à l’ensemble des Musulmans, chiites et sunnites, et surtout au prophète Mohammad (s).
Il y est écrit entre autre : « le fait que ces musulmans (sunnites et métoualis –sobriquet péjoratif des chiites-) qui sont des créatures qui n’ont pas accédé au niveau des singes, selon les critères de Darwin, aient cru les propos de Nasrallah, n’est pas étonnant surtout que ceux-ci puisent leur raison du patrimoine de Mohammad Ben Abdullah- le prophète (----), lequel conversait avec les ânes, comme le rapportent les citations... »
Et de poursuivre plus bas : « la perfidie que Nasrallah et son parti exercent sur ces imbéciles est certes médiocre en comparaison aux mythes de Mohammad »
Auparavant, l’auteur de l’article s’en était pris aux libanais chiites en particulier, tout en flattant l’entité sioniste : « Israël a montré ce qu’il peut faire contre les Metoualis, lorsqu’il les a poussés durant la guerre Raisins de la colère (en 1996, ndlr) à fuir comme des chiens errants, et à chercher refuge dans les cours des écoles de Beyrouth, quémandant des matelas en mousse », est écrit.
Et de poursuivre : « certains métoualis chiites imbéciles veulent croire les allégations de Hassan Nasrallah (dont la barbe ressemble à celle d’un b...) selon lesquelles le Hezbollah est capable de vaincre Israël, oubliant que l’état d’Israël est un état puissant capable d’éliminer tous les arabes et tous les chiites car il possède 300 bombes nucléaires, à hydrogène et à nitrogène. Voilà Lieberman qui menace de bombarder Essouane et Téhéran. En allusion à la capacité d’Israël de détruire le barrage ‘Ali et de noyer des grandes surfaces de la vallée du Nil et du Caire, et aussi à la capacité de l’état hébreu de bombarder la capitale des mollahs. Pourtant, certains sots parmi les sunnites et les chiites veulent croire les promesses de ce Khomeiny arabe, Hassan Nasrallah, qu’il va vaincre Sharon ! »
Évoquant l’échange des prisonniers qui a eu lieu en 2004, l’article commente : « le deuxième mensonge avec lequel Nasrallah trompe ces idiots de musulmans (leur majorité le sont) est de leur présenter l’opération d’échange des détenus avec Israël comme étant une victoire ».
Selon l’avocate May AlKhansa, depuis la publication de cet article, elle a porté plainte trois fois de suite pour diffamation, auprès de deux juges et de l’ancien ministre de la justice Charles Rizk, proche des FL. En vain. « Cette plainte n’est pas --- car elle se rapporte dans sa majorité à des délits », explique-t-elle pour notre site.
La plainte était portée à titre personnel contre la personne du chef des FL, Samir Geagea lequel constitue le président de ce site, et contre toute personne accusée d’avoir contribué à l’écriture de cet article, à sa diffusion ou à avoir incité à la faire.
L’accusation porte sur l’atteinte portée à la personne du prophète (s), et les tentatives de blesser les sentiments religieux des musulmans, de semer la zizanie, de terrorisme, de créer une association dans le but de changer la composition sociale de l’état libanais et de troubler l’entente entre les membres de la nations ».
Maitre Khansa exige la peine maximale et des indemnisations qu’elle a évaluées à 100 millions de dollars. 80% devrait être versée à la résistance islamique pour qu’elle les distribue aux familles des martyrs, 10% devrait être offerte à Dar El Fatwa ( la Maison des décrets islamiques -sunnite-) pour qu’elle puisse publier des livres biographiques sur le prophète Mohammad (s), et les 10% restants devraient être donnés au Conseil islamique suprême chiite, pour également publier des livres sur la vie du prophète.