L’Irak a refusé des offres de la Turquie et de l’Iran pour entraîner ses forces après l’échec des négociations avec les Etats-Unis sur une mission similaire.
L'Irak a refusé des offres de la Turquie et de l'Iran pour entraîner ses forces après l'échec des négociations avec les Etats-Unis sur une mission similaire, a indiqué mardi un haut responsable.
"Téhéran et Ankara ont proposé d'entraîner les forces irakiennes, mais nous n'avons pas accepté en raison du caractère sensible de la situation", a dit à l'AFP ce responsable du bureau du Premier ministre Nouri al-Maliki.
"Nous ne pouvons pas accepter un Etat sans l'autre. Nous préférons que le dossier de l'entraînement des forces reste à l'écart des pays voisins", a-t-il dit sous couvert de l'anonymat. L'Irak entretient de bons rapports avec ses voisins iranien et turc.
Le président américain Barack Obama a confirmé le 21 octobre le retrait total des soldats américains encore stationnés en Irak d'ici la fin de l'année.
Le chef irakien Moqtada Sadr a affirmé lundi qu'il ne faisait pas confiance aux Américains concernant leur retrait, se disant persuadé que les Etats-Unis construisaient des bases militaires dans la région autonome du Kurdistan irakien.
Le départ des troupes américaines d'Irak à la fin de l'année a fait l'objet d'un accord signé en 2008 entre les deux pays.
Washington et Bagdad ont en vain négocié ces derniers mois afin de maintenir un contingent de quelques milliers d'hommes pour former des soldats irakiens. Ces discussions ont buté sur le statut juridique des troupes américaines après 2011.
Washington exigeait une immunité totale pour ses militaires, les mettant à l'abri de toute poursuite judiciaire en Irak, ce que Bagdad refusait.
Le chef d'état-major de l'armée irakienne, Babaker Zebari, cité dans un rapport américain paru dimanche, a affirmé que l'Irak demeurera incapable de défendre ses frontières et son espace aérien jusqu'au moins 2020.