Les marchés européens pâtissent également des craintes relatives à la décision du Premier ministre grec d’organiser un référendum sur le plan de sauvetage financier du pays.
Les Bourses européennes se sont retournées à la baisse mercredi en fin de matinée, pénalisées par l'annonce d'un indice PMI manufacturier dans la zone euro tombé au plus bas depuis juillet 2009.
Les marchés européens pâtissent également des craintes relatives à la décision du Premier ministre grec d'organiser un référendum sur le plan de sauvetage financier du pays.
Vers midi (11H00 GMT), la Bourse de Paris affichait un gain de 0,46%, Milan de 0,51%, Francfort de 0,59%. En revanche, Londres reculait de 0,52%, Madrid de 0,78% et Athènes de 0,90%.
En Asie, la tendance n'a pas non plus été uniforme. Si Tokyo a cédé plus de 2%, Hong Kong et Shanghai, mal orientées à l'ouverture, sont parvenues à finir dans le vert.
Le net rebond des places européennes à l'ouverture a été bridé par la publication d'un mauvais indicateur d'activité en zone euro.
Cette nouvelle s'ajoute au choc qu'a représenté l'annonce-surprise lundi soir par la Grèce d'un référendum sur le plan de sauvetage du pays, qui fait craindre au bout du compte la faillite du pays et sa sortie de l'euro.
"Cette annonce est lourde de conséquences et accentue encore la cacophonie et l'incertitude qui règnent depuis plusieurs mois. Surtout, cette annonce intervient à un moment où l'Europe a besoin d'unité et de crédibilité", estime Philippe Cohen, gérant chez Barclays Bourse.
"L'annonce est purement politique, (...) mais les conséquences pourraient bien être économiques (risques d'accélération de la contagion de la crise grecque aux autres pays de la zone euro)", ajoute-t-il.
La perspective d'un référendum en Grèce sur l'accord conclu dans la douleur jeudi dernier entre les dirigeants européens a fait souffler un nouveau vent de panique mardi sur les marchés européens qui ont chuté parfois de plus de 6%.
Le projet de référendum, prévu pour le début de l'année 2012, a été approuvé à l'unanimité par le cabinet grec qui a également validé la décision du Premier ministre Georges Papandréou de demander vendredi (2e jour de la réunion des pays du G20) un vote de confiance du Parlement qui met en danger son gouvernement.
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel doivent se réunir mercredi à 17H30 (16H30 GMT) à Cannes avec les dirigeants européens et du Fonds monétaire international (FMI) avant de retrouver à 20H30 (19H30 GMT) M. Papandréou.
Ces rencontres se tiennent à la veille de l'ouverture d'un G20 de deux jours à Cannes qui devait normalement prolonger le sommet de Bruxelles sur la crise en zone euro.