Arrestation de deux militants pour des commentaires sur le réseau social "Twitter".

Des députés koweïtiens d'opposition ont annoncé jeudi leur volonté d'interroger le ministre de l'Intérieur sur le harcèlement infligé aux internautes, après l'arrestation et l'interrogatoire de deux militants pour des commentaires sur le réseau social "Twitter".

Hamad al-Olayan et Tarek al-Moutairi ont été arrêtés mercredi pour des "tweets" jugés offensants pour les dirigeants.
 
Les deux hommes ont été remis en liberté, mais restent sous le coup d'une enquête pour des chefs d'inculpation qui pourraient leur valoir plusieurs années de prison.

"C'est un abus de pouvoir évident et délibérément oppressant de la part des autorités", a dénoncé Faiçal al-Mouslim, porte-parole des quatre députés du bloc Réforme et développement.
 
"Jusqu'à présent, j'ai fait 20.000 +tweets+ et aucun n'a offensé l'émir", a-t-il ajouté, dénonçant une volonté de faire pression sur les militants de l'opposition.

MM. Olayan et Moutairi faisaient parti des jeunes militants qui ont animé les manifestations en début d'année réclamant le départ du Premier ministre, Cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad Al-Sabah, membre de la famille régnante.
 
Mercredi soir, 200 manifestants ont exprimé leur colère devant le Parlement et jeudi, des dizaines de militants, accompagnés par deux députés de l'opposition, ont attendu devant le Palais de Justice la libération des deux hommes.