Il avait été blessé mortellement à la tête par la police anti-émeute, lors d’une manifestation jeudi. Ce vendredi, des milliers étaient au redez-vous de ses obsèques
Le principal groupe de l'opposition à Bahreïn, le Wefaq, a affirmé que le père d'un haut responsable du mouvement attaqué par la police anti-émeute est décédé ce jeudi des suites de ses blessures à la tête.
Ali Hassan al-Dehi, 70 ans, a été attaqué par la police anti-émeute mercredi soir" et est mort tôt le lendemain des suites de ses blessures, a indiqué le Wefaq sur son site internet.
Comme d'habitude, les autorités bahreinies ont menti sur les faits. Selon le ministère de la Santé, le décès du septuagénaire est du à une "mort naturelle".
Selon un communiqué du ministère, publié par l'agence BNA, il a "perdu connaissance à son domicile mercredi" et a été transporté au centre hospitalier de Salmaniya où il a été établi qu'il souffrait de problèmes cardiaques". Il est mort "d'une attaque cardiaque et d'hypertension", ont ajouté les autorités.
Sayed Hadi Moussaoui, un membre du Wefaq et ex-député, a indiqué de son côté à l'AFP que la police anti-émeute dispersait une manifestation à Dehi, un village de l'ouest, quand le septuagénaire a été attaqué. Son fils, Hussein al-Dehi, est le numéro 2 du Wefaq.
Les autorités ont réprimé par la force un mouvement de protestation contre la dynastie des Al-Khalifa, déclenché par la majorité dans le pays, faisant une trentaine de morts entre la mi-février et la mi-mars.
Une commission d'enquête indépendante doit présenter le 23 novembre un rapport sur ces violences.
Les manifestations se sont calmées mais la tension reste vive alors que les procès de dizaines de responsables de l'opposition et de protestataires se déroulent dans la capitale.
Le Wefaq avait participé en juillet à un dialogue national avant de s'en retirer en affirmant que ce forum du dialogue national ne représentait pas la volonté du peuple.