23-11-2024 06:55 AM Jerusalem Timing

L’avocat des fils Moubarak juge "légaux" leurs avoirs gelés en Suisse

L’avocat des fils Moubarak juge

Ces fonds auraient été notifiés dans les déclarations de patrimoine financier de Gamal Moubarak en 2003, 2008 et 2011.

   L'avocat de la famille Moubarak, Farid al-Dib, a qualifié de "légaux" les 340 millions de dollars découverts en Suisse au nom des fils du président égyptien renversé en février, dans un entretien au magazine américain Foreign Policy.
  
L'Autorité des gains illicites, qui dépend du ministère de la Justice, avait estimé mi-octobre la fortune de Gamal et Alaa Moubarak dans des banques suisses à 340 millions de dollars, aujourd'hui gelés.
  
L'Autorité "n'a rien découvert. Je leur ai donné la clé et les documents qui prouvent que ces fonds ont été notifiés dans les déclarations de patrimoine financier de Gamal Moubarak en 2003, 2008 et 2011", a affirmé Me Dib dans un entretien au magazine paru cette semaine.
  
"Les fonds sur ces comptes, après des années d'intérêt (cumulés), ont dépassé 300 millions de dollars. Est-ce mauvais pour un homme de faire des profits légaux?", a-t-il poursuivi, assurant que ces fonds provenaient de l'activité de "consultants en marché financiers" des fils Moubarak.
  
Alaa Moubarak, l'aîné, et Gamal, autrefois considéré comme le successeur potentiel de son père, comparaissent aux côtés de l'ex-dirigeant égyptien pour corruption et meurtres. Leur procès a été reporté au 28 décembre.
  
Par ailleurs, interrogé sur les conditions de vie de l'ancien couple présidentiel, assigné à résidence à Charm el-Cheikh sur la mer Rouge, Me Dib a assuré que Suzanne Moubarak, l'ex-première dame d'Egypte, "ne vit que grâce à la pension mensuelle (de son mari) qui s'élève à 93.000 livres égyptiennes (environ 15.500 dollars)".
  
"Les frais de santé de M. Moubarak, hospitalisé, sont pris en charge par le gouvernement, comme la loi le prévoit pour un président en exercice ou un ancien président", a-t-il ajouté.
  
Egalement interrogé sur l'interdiction faite aux médias de filmer le procès, il a estimé que les médias égyptiens "devaient subir la peine de mort car ils n'informent plus mais diffusent des mensonges".