...et les touristes arabes viennent à flots...
Le secrétaire d’état-adjoint Jeffrey Feltmann a menacé le Liban de décisions dures s’il s’abstient de payer sa part du financement du Tribunal spécial pour le Liban, chargé d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
S’exprimant pour la chaine de télévision arabophone pro saoudienne, AlArabiyya, Feltmann a indiqué : « nous nous attendons à ce que le Liban honore la totalité de ses engagements internationaux car le tribunal a été créé sur demande du gouvernement libanais et des Libanais surtout que le Liban est membre du Conseil de sécurité ».
Le cas échéant, a-t-il menacé « nous prendrons les mesures punitives contre lui liées a ses relations avec les Etats-Unis et d’autres pays ».
Pour sa part, alors que le Premier ministre libanais Najib Mikati se trouve à Londres, le ministère des affaires étrangères britannique a dit « être sûr que le Liban honorera ses engagements concernant le TSL ».
La campagne de rumeurs reprend de plus bel
Par ailleurs, le Liban qui est le théâtre de rumeurs de nature sécuritaire depuis le renversement du gouvernement Hariri fait l’objet d’une nouvelle salve provenant de sources américaines et faisant état de menaces de mort à l’encontre de certains députés du camp du 14 mars.
C’est le député du courant du Futur Ahmad Fatfat qui a rapporté cette information.
« Un correspondant arabe à Washington a rapporté d’après de sources diplomatiques, que cinq personnalités libanaises dont Hariri, le président Fouad Siniora, les deux députés Walid Joumblatt et Marwane Hémadé et moi-même pourrions faire l’objet de tentatives d’assassinat », a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec le métropolite de Beyrouth pour les Grecs Orthodoxes.
Fatfat répondait à une question sur la date de retour de l’ancien Premier ministre Saad Hariri au Liban qui se trouve à l’étranger depuis son départ du cabinet au début de l’an. « Hélas, les informations venant ces derniers jours des références médiatiques et diplomatiques ne sont pas encourageantes au niveau sécuritaire », a-t-il prétendu.
Rumeurs pas prises au sérieux
Selon un chroniqueur politique du quotidien libanais AsSafir, citant des sources officielles, ces informations font partie d’une campagne d’intimidation sécuritaire qui vise à faire pression sur le gouvernement et les services sécuritaires libanais.
Ghasseb Moukhtar résume le contenu de cette campagne : « des fuites sur des dangers menaçant le Liban, venant une fois des camps palestiniens, une autre des frontières terrestres syriennes, une troisième de la part d’extrémistes islamistes, ou alors évoquant des attentats et des assassinats prévus» .
Il s’agit selon des sources officielles libanaises, « d’un projet programmé, politiquement, médiatiquement et sécuritairement pour créer une sorte de chaos dans les milieux politiques et populaire et maintenir le Liban dans un climat de tension lié au conflit politique interne en cours ».
Ces sources libanaises soupçonnent des parties libanaises résidants aux États-Unis et dépendantes de l’opposition libanaise d’être derrière ce genre d’informations
Des rumeurs spéciales saoudiennes
Sachant que l’une des dernières rumeurs est que l’ambassade de l’Arabie saoudite a conseillé à ses ressortissants d’éviter de se rendre au Liban. Ce que les sources diplomatiques saoudiennes ont catégoriquement nié, alors que l’ambassadeur au Liban Ali Awad Assiri a tenu un point de presse pour saluer les efforts des autorités libanaises pour protéger les Saoudiens ».
Cette fausse information intervient alors que le Liban connait jusqu’à la fin de la semaine prochaine, un afflux de touristes arabes originaires des pays du Golfe, à l’occasion de la fête d’AlAdha. Les réservations dans la plupart des hôtels sont au complet !
Curieusement, un évènement est venu ternir le spectacle touristique: un émir saoudien, Majed Ben Khaled Ben Saad Ben Mohammad a fait l’objet d’une agression vendredi soir, dans le centre-ville de Beyrouth.
Ce sont des Saoudiens qui l’auraient tabassé, après une dispute sur fond de circulation avant de prendre la fuite, selon le site en ligne Enneshrah.
Un évènement quelque peu similaire avait eu lieu depuis un mois.