Le parti du Futur se veut sympathique avec les réfugiés syriens et réclame la mise en place d’un camp au Nord Liban.

Le parti du Futur tente par tous les moyens d’exploiter la situation en Syrie et notamment la question des réfugiés syriens au Nord Liban. Dernièrement, le courant de l’ancien Premier ministre Saad Hariri a officiellement appelé le gouvernement libanais à mettre en place un camp pour les réfugiés syriens dans la région nord du pays, surtout ceux qui viennent de Homs.

Des sources ministérielles du Nord Liban ont estimé que l’appel à établir ce genre de camp est « une tentative de simuler le camp de réfugiés syrien établi par la Turquie à Maarrat Noaman, qui s’est immédiatement transformé en un camp militaire pour les dissidents de l’armée syrienne ».

Quant au gouvernement libanais, il n’a pas tardé à rejeter l’appel du parti du Futur, considérant que la mise en place d’un camp pareil est une ingérence directe et dangereuse dans les affaires internes syriennes. Le Liban, à travers ses plus hautes autorités, a décidé de rester à l’écart de tout ce qui se passe en Syrie, que ce soit aux Nations Unies ou dans la Ligue arabe ».

De même source ministérielle on indique que le parti du Futur ne renoncera pas à l’idée du camp de réfugiés, alors que le gouvernement Mikati a pris la décision de l’empêcher à tout prix parce qu’il nuit aux intérêts des tripolitains et du Liban en entier.
Et d’ajouter : « Le Liban ne peut accueillir une Benghazi syrienne à ses frontières qui sera le point de départ pour frapper la sécurité et la stabilité en Syrie, parce qu’il s’agit surtout d’un grand projet de division qui pourrait s’étendre au Liban en général et au Nord en particulier, une région qui vit toujours sous tension ».

Le quotidien libanais Assafir, citant des sources sécuritaires sous le couvert de l’anonymat a indiqué que les services de l’Etat offrent des aides humanitaires aux réfugiés syriens au Liban, notamment aux blessés. Ils les transportent en coordination avec la Croix Rouge aux hôpitaux, bien que certains puissent être impliqués dans des actes terroristes.

« Quant au traitement permanent des blessés et la fourniture d’aides aux réfugiés, il revient aux organisations internationales de le prendre en charge, mais celles-ci sont absentes intentionnellement pour embarrasser le gouvernement libanais et l’entrainer dans un conflit avec la Syrie », ajoute la source sécuritaire en question.

 

Certaines parties libanaises poursuivent le trafic d'armes vers la Syrie

Par ailleurs, des informations parvenues à l’Etat libanais démontrent l’implication d’une partie libanaise dans le trafic d’armes vers la Syrie ainsi que le transfert des militaires vers les régions du Nord et de l’Ouest syrien pour contribuer à attiser les conflits politiques et sécuritaires en Syrie.

Selon une source politique libanaise qui s’est rendue la semaine dernière à Damas, également citée par Assafir, les autorités syriennes ont fait état de l’ampleur des préparatifs logistiques et militaires des groupes armés à Homs et de la découverte des tunnels abritant des militaires et des armes.