Daniel Glaser a souligné la position du Trésor américain qui ne voudrait pas voir le « Liban être la victime de l’instabilité économique et sécuritaire syrienne ».
Le secrétaire adjoint américain Daniel Glaser, qui enquête sur le financement du terrorisme, a mis en garde le secteur bancaire contre le fait de recevoir des dépôts syriens, notamment de la part des responsables et hommes d’affaires syriens soumis à des sanctions américaines et européennes.
Au cours de sa visite au Liban, il s’est réuni avec le Premier ministre Nagib Mikati, ainsi qu’avec le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, et le président de l’Association des banques (ABL), Joseph Torbey.
Daniel Glaser a souligné la position du Trésor américain qui ne voudrait pas voir le « Liban être la victime de l’instabilité économique et sécuritaire syrienne ».
Selon un communiqué publié mercredi par l’ambassade américaine , les banques libanaises doivent adopter « un mode de fonctionnement transparent et de se soumettre aux lois financières internationales ». Une position souhaitée aussi par la Grande-Bretagne, qui avait la semaine dernière fait savoir par son ambassadeur au Liban, Tom Fletcher, qu’elle souhaitait que l’économie libanaise prenne de la distance par rapport à celle du voisin syrien.
Pour sa part, le directeur de la banque libanaise, Riad Salamé a démenti les rapports qui accusent les banques libanaises de recevoir des fonds syriens illégaux. Dans une entrevue accordée récemment à la chaîne de télévision russe Russia Today TV, M. Salamé a indiqué que les banques libanaises n’ont pas reçu de fonds syriens illégaux et que d’ailleurs la croissance des dépôts était en baisse de 1,9 point par rapport à la même période de l’année précédente.
Même son de cloche pour le président de l’Association des banques Joseph Torbey qui a nié en bloc les rapports parus dans certains médias occidentaux, selon lesquels une somme comprise entre 3 et 5 milliards de dollars avait traversé les frontières libano-syriennes en direction des banques libanaises depuis le début de la répression baassiste.
Le Financial Times a souligné que le mois dernier des livres syriennes d’une valeur de 100 000 dollars avaient été interceptées à bord d’une voiture à la frontière libano-syrienne.