22-11-2024 06:00 PM Jerusalem Timing

S.Nasrallah: une guerre contre l’Iran et la Syrie s’étendra à toute la région

S.Nasrallah: une guerre contre l’Iran et la Syrie s’étendra à toute la région

Selon lui, le projet américano-sioniste se trouve dans une de ses pires phases. Il s’est demandé pourquoi il est permis aux USA de se désengager de l’Unseco, alors qu’il n’est pas permis de même au Liban avec le TSL.

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a assuré que si une guerre est déclenchée contre la Syrie ou l'Iran, elle s'étendra vers toute la région.

 S’exprimant via l’écran lors d'une cérémonie organisée dans la banlieue-sud, à l’occasion de la commémoration du jour du martyr du Hezbollah, Sayed Nasrallah a toutefois qualifié les dernières déclarations sur d’éventuelles frappes militaires contre l’Iran comme étant une campagne de dramatisation qui sert à couvrir la défaite de l’administration américaine contrainte de retirer ses troupes de l'Irak, d’ici l’a fin de l’année.

«  Bien sûr il s’agit aussi de châtier les pays comme l’Iran et la Syrie qui ont contribué à cette défaite en soutenant la résistance en Irak », a-t-il ajouté.
Et d’assurer : «  Ils ne peuvent rien faire contre l’Iran qui est un pays puissant, unifié, ..., et qui jouit d’un commandant sans pareil ».

Selon lui, la conjoncture régionale actuelle est plus que jamais en faveur des peuples de la région.

Le commandant de la résistance a également exclu l’éventualité d’une guerre contre le Liban à l’heure actuelle, assurant toutefois que la résistance est plus éveillée que jamais.

S’adressant aux différentes parties libanaises qui misent sur un changement régional, en allusion au renversement du régime syrien, le numéro un de la résistance leur assuré que rien de cela n’aura lieu leur conseillant de chercher à la place à régler les problèmes internes libanais.

 Selon lui, les changements politiques qui sont survenus dans la région sont en faveur des forces de la résistance et une grosse défaite pour le projet américano-sioniste.

Concernant le financement du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), soupçonné d'être politisé et de ne pas vouloir mener à bien sa mission de découvrir les assassins de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, Sayed Nasrallah a opéré une analogie avec l'affaire de l'Unesco, qui depuis qu'elle a voté en faveur d'un état palestinien s'est vu privée des subventions américaines et israéliennes.

" Pourquoi il est permis aux Etats-Unis de ne pas honorer son egagement, quoique la décision de l'Unesco soit juste, alors que le Liban ne peut faire de même, tandis que le TSL commet une injustice?" s'est-il demandé, pertinemment. 

 

Voici ci-dessus les idées principales de son discours

 

Assalamou Alaykoum

Salutations aux âmes pures de nos martyrs
En ce jour comme chaque année, nous nous rencontrons sous l’auspice des martyrs de la résistance du Hezbollah...
Ce jour, le 11-11, a été choisi dès le début par le Hezbollah pour célébrer  le martyr du Hezbollah

Je voudrais signaler que chaque faction de résistance et chaque peuple de la résistances a ses propres martyrs et il est de leur droit de les  commémorer..
Nous espérons qu’un jour viendra où tout le Liban fêtera ensemble tous ses martyrs, ceux de la partie, de l’armée, des forces de sécurité, et de tous les partis..

Je tiens à me plier humblement devant tous nos frères martyrs dans les autres factions de la résistance lesquelles ont contribué de par leurs sacrifices à la libération du Liban et sa défense, et à réaliser ses buts...

Comme d’habitude, je voudrais mentionner les différentes parties de mon discours
Dans la première, il sera question des martyrs et de la résistance
Dans la deuxième, j’aborderai la situation interne libanaise et dans la troisième, la conjoncture régionale

En ce jour du martyr, nous célébrons tous les martyrs du Hezbollah à commencer par l’ancien secrétaire général du Hezbollah Sayed Abbas Moussaoui, sans oublier cheikh Ragheb Harb et le martyr commandant haj Imad Moughniyé, en passant par les martyrs auteurs des opérations martyrs et à tous eux qui ont succombé durant les opérations de résistance, sans oublier les femmes, les enfants et les vieux qui sont tombés sous les feux de l’ennemi sioniste, et qui avaient foi en ce chemin , l’avait choisi et lui avait sacrifié un grand nombre de martyrs.

Le 11-11-1982 commença l’ère des opérations-martyres

Sachant qu’a la tête de ceux qui ont effectué les opérations martyrs figure le martyr Ahmad Kassir.
Nous avons choisi cette date, c’est à dire le 11-11, car en ce jour de l’an 1982, une opération martyre avait été effectuée par lui dans la ville de Tyr, contre le siège du gouverneur militaire israélien.

Cette opération est la plus distincte jusqu’à nos jour, c’est la plus importante dans l’histoire du conflit arabo-israélien en raison du grand nombre de pertes dans les rangs de l’ennemi sioniste, qui a reconnu plus de 100 officiers et soldats, dont de grands généraux..
C’est l’ampleur des pertes morales, psychologiques, physiques et politiques chez le front de l’ennemi qui distingue cette opération.

Elle est d’autant plus prémonitoire de la défaite qui attendait cet ennemi ; je n’oublierai jamais les traits déprimés et délabrés de Sharon ce jour-là. (Il était ministre de la guerre israélien, ndlr)
De plus, c’est la première opération martyre dans l’histoire du conflit arabo-israélien. Jamais auparavant une opération n’avait été perpétrée via un combattant conduisant une voiture bourrée d’explosifs contre un complexe militaire israélien.

C’est pour cela qu’on appelle le martyr Ahmad Kassir le maitre des auteurs des opérations-martyres, c’est pour cela que l’on appelle l’émir, non pas parce qu’il est resté en arrière mais parce qu’il a été le premier sur l’avant-front.

À cette époque, on nous disait que le Liban est désormais entré dans l’ère israélienne et que nous devrions nous arranger pour nous accoutumer.
Mais l’opération de Kassir est venue leur dire le contraire que c’est bien l’ère de la résistance

Le jour du martyre, le jour de la vie

Cette année-ci, nos frères ont choisi de baptiser ce jour, celui de la vie.
 Ce qui est certes bien vrai. Car les martyrs sont bien vivants. Ce n’est pas moi qui le dit mais Dieu le créateur de la vie et de la mort qui le dit dans son Livre Saint : «  Ne croyez pas que ceux qui ont été tués sur la voie de Dieu sont morts. Ils sont bien vivants, mais vous ne le sentez point ».

Maintenant, ils sont bien vivants et ils sont amplement heureux de ce que Dieu leur a accordé comme bienfaits et attendent joyeusement ceux qui vont les suivre. Le verset dit : Ne dites pas qu’ils sont morts, mais vivants, mais ne le sentez point

C’est aussi le jour de la vie parce que ce sont eux qui nous ont donné la vie, et pas n’importe quelle vie : C’est une vie digne, honorable, sure et stable,  libre et pleine de confiance en soi, qui est garante du présent et du futur

C’est l’école de l’Islam qui nous donne une autre conception de la vie : celle de la vie dans la mort
Lorsque les sionistes ont occupé la moitié du Liban et imposait leur suprématie, déployant leurs arsenal et chars partout, en faisant à leur guise, alors que leurs soldats nageaient dans les plages libanaises,  si les libanais avaient voulu alors qu’ils soient humiliés, soumis, déshonorés, et accepter que leur souveraineté reste confisquée et que leur destin sombre dans l’inconnu, aurions-nous appelé ceci une vie ??

Ça n’aurait été qu’une mort sous l’aspect de la vie
Oui, ces martyrs sont les maitres de la vie
Pour mener à bien notre existence morale, Dieu a créé des causes : dont le jihad, le martyre, la volonté, le courage, le combat, la lutte..
Ces martyrs sont le produit de la foi en Dieu et en le Jour dernier. Ils sont le fruit de la connaissance de la bonne voie qui peut réaliser l’objectif voulu, de la connaissance de l’ennemi et de l’ami, de la connaissance des vraies priorités, de la connaissance du temps et de l’espace
Ceci s’appelle  la sagacité

Ceux-là sont les gens de la volonté, du courage, de la hardiesse...

Au début de l’occupation, le monde entier était aux côtés d’Israël. Le moral des gens au Liban était à plat, le désespoir et le découragement régnaient..

Nous nous rappelons les sources de cet élan, L’imam Ali dit, en allusion aux ennemis : « par Dieu, même si je vais à leur rencontre seul, alors qu’ils emplissent la terre, je n’aurai aucune peur ni crainte »
Ceci constitue l’essence de la résistance et des résistants
Ils ne craignent rien même s’ils manquent de partisans, même si le nombre de l’ennemi et de ses partisans et ceux qui misent sur lui est énorme.
Chacun d’entre disait aux sionistes, aux Américains, et aux forces  et multinationale comme dit l’Imam Ali (s)

Ils sont les gens de la volonté, et de l’amour, de l’attirance vers Dieu...
Ces martyrs sont les amoureux de Dieu qui leur manque sans cesse..
Ils regardent au loin, non pas au niveau de leurs pieds, mais vers les plus lointains horizons
Ce qui met au clair les véritables raisons de la victoire de Juillet 2006.
Ni tous les armes du monde, ni toutes les tactiques militaires, ni tous les moyens disponibles n’auraient permis au Liban de vaincre si ce n’était ces hommes, qui ont une volonté incassable, qui n’ont pas pris peur, ni n’ont ni pris la fuite, ni perdu leur courage...

 

Le Sud-Liban dans une situation confortable plus que jamais

 

Pour la première fois, dans l’histoire du Liban et depuis l’instauration de l’entité sioniste en 1948,  nous vivons dans une situation confortable. Surtout concernant le sud-Liban.
Il n’est pas facile de vivre dans un pays alors qu’ils y a voisin un voisin féroce, aussi mensonger, aussi hypocrite et perfide, tout en assurant une vie sécuritaire, digne, et honorable.
C’est la première fois que le Liban et surtout son sud est en sécurité...

Depuis plusieurs semaines, je lisais un texte de Sayed Moussa Sader, que Dieu le ramène en vie et en santé, publié dernièrement, mais datant de 1978, lors d’une réunion interne des cadres du mouvement Amal.
Il disait être attristé par ce qu’advenait au sud-Liban qui est devenu le souffre-douleur des israéliens, et dont les villages et localités étaient constamment détruits par Israël et les habitants sans cesse déplacés, vivant dans l’insécurité, arrachés de leurs régions, saignants.

A cette époque le Liban était hélas faible, le sud était faible car l’ennemi en faisait à sa guise et agressait quand bon semble-t-il.
Sayed Sader parlait d’un ton poignant. En lisant ces mots, j’ai me suis dit comme si je m’adressai à lui que quand tu reviendras inchallah, tu  seras certainement fier de tes fils, des partisans de ta voie, celle de la résistance que tu as fondée sur le sol du Liban et son sud.

Oui, aujourd’hui, le sud est fort et stable. Il n’est plus le souffre-douleur de personne.
Il est le chiffre fort dans l’équation régionale

 

Les mots de guerre, de la dramatisation : le Liban peut transformer la menace en opportunité

 

Aujourd’hui, en ce qui concerne les éventualités d’une guerre contre le Liban et malgré tout ce qui se dit, ce n’est que de la dramatisation, Nous croyons que cette option est encore écartée, à l’insu de ce qui se passe dans la région.

Tant qu’il n’y a pas de plan de guerre contre la région, il n’y aura pas de guerre contre le Liban
Bien entendu, ceci n’est pas dû aux USA, ni à la Communauté internationale, ni à l’ONU, mais à la puissance du Liban qui peut se défendre et infliger une défaite à l’ennemi. Plus encore, le Liban peut retourner la table à tous ceux qui se hasardent et l’agressent et peut transformer la menace en une opportunité.

Seulement lorsque cette force sera altérée et démantelée qu’il se peut qu’Israël pense faire la guerre contre le Liban et le contrôler

Tant qu’il y aura cette volonté, cette foi et cette sagacité, en plus de l’équation tripartite d’or (armée, résistance et peuple) Israël restera impuissant. Quand bien même il se hasarde à le faire, sa guerre sera sans choix, ce sera sa  dernière aventure

Bien entendu, au niveau de la décision, nous écartons une guerre israélienne contre le Liban pour le moment. Mais ceci ne veut pas dire que nous sommeillons.
Cette résistance ne s’est jamais endormie depuis 1982, depuis Ahmad Kassir jusqu’au 26 mai 2000, elle œuvre inlassablement et elle sait qu’à côté de son pays, il y a un ennemi qui ne chôme pas qui s’entraine, s’arme, effectue interminablement des manœuvres...
Comment sommeiller alors que nous avons en face de nous un ennemi qui ne ferme pas l’œil ?
Depuis le 15 aout 2006 et jusqu’à nos jours, cette résistance ne s’est pas reposée...
Nous en appelons sans cesse à rester attaché à la résistance, à l’armée, et à la volonté populaire parec qu'ils constituent l'atout de force du Liban.

 

 Le gouvernement actuel ne reçoit pas de SMS des Américains et Français

 Dans la deuxième partie, concernant le gouvernement libanais, il a prouvé qu’il est diversifié,  représente une majorité parlementaire, qu’il est un gouvernement de dialogue et non un gouvernement d’une seule couleur politique, il n’est donc pas globaliste, ou les différentes parties discutent ensemble  pour prendre des décisions et surtout ils ne reçoivent pas de SMS de l’ambassade américaine ni de l’ambassade de France, ni n’attendent des signaux de personne.

 C’est un vrai gouvernement. Il est invité à travailler avec sérieux pour suivre les dossiers  et ne devraient donc pas écouter le bruitage soulevé contre lui et qui ne vise qu’à le divertir de ses missions...

 Il faut accorder la priorité aux questions liées aux préoccupations de gens, concernant leur niveau de vie, la hausse des salaires, l’enjeu des champs maritimes du pétrole et de gaz, l’électricité,  la sécurité sociale, les désignations  administratives, pour remplir les postes vacants... Tous ces dossiers n’ont pas besoin d’argent ni d’impôts pour être menés à bien...

 Il y a aussi l’affaire des dizaines de milliers de disparus de la guerre civile qu’il faut régler, car il faut savoir leur sort. Il y aussi celui qui sont le coup de mandats d’arrêt, et celui des Libanais qui ont fui en Israël. Nous avons soutenu la suggestion proposée au parlement sur le retour de ceux qui n’ont pas de sang sur les mains, car ceci faisait partie de notre entente avec le Courant patriotique libre, et il est de notre coutume d’honorer nos engagements ...

 Permettez-moi de dire que ces gens, ils ont pris la fuite par crainte de massacres après le retrait forcé de l’occupation israélienne en l’an 2000, mais d’autres aussi ont perdu leurs paris.

Il faut leur rappeler que le 25 mai, lors de ce retrait, personne n’a été tué, ni même blessé, ni même agressé. Aucune action n’a été perpétrée pouvant semer des tensions. La libération a été accomplie sans humiliation, les agents ont directement été livrés à la justice libanaise...

 Ceux qui ont fui en Israël ont décidé cette démarche parce que le climat leur était propice. Certains savaient ce qu’ils avaient commis et craignaient ce qui pourrait leur arriver. Mais lorsqu’ils ont vu le comportement noble de la résistance  et des habitants du Sud dont les enfants avaient été tués de leurs mains, ils ont regretté leur fuite.

 En tout cas, j’ai voulu rappeler qu’il n’y a pas eu de massacre, ni de tueries.Hélas, certains oublient ceci et ne cesse de manipuler l’histoire..

 Nous soutenons donc le gouvernement. Nous en appelons surtout à sauvegarder la situation sécuritaire car c’est une condition pour tout..Je demande aux  medias de ne pas amplifier les évènements personnels qui ont lieu, et de ne pas les déformer

 Nous en appelons aussi à laisser de côté l’institution de l’armée libanaise qui est garante de la souveraineté, de la cohésion nationale et de la sécurité.

 

Unesco/TSL: Pourquoi ce qui est permis aux USA est interdit au Liban

 

Concernant le financement du tribunal, il y a une nouvelle approche, liée au bâtiment de l’UNESCO. Vous savez que c’est une organisation internationale dont la mission est culturelle. Elle a reconnu l’état palestinien, non pas de la mer au fleuve, d’une partie de la Palestine dont les frontières ne sont pas encore connues, c’est-à-dire qu’elle a accordé aux Palestiniens une partie de leurs droits, et pour cela elle a suscité le courroux des États-Unis, qui ont décidé de suspendre son financement.

 Depuis, cette organisation internationale a annoncé qu’elle allait geler se activité jusqu’au fin 2011 parce qu’elle a besoin de ce financement.

 Le financement l’Unesco n’est-il pas un engagement des Américains, pourquoi ont-ils le droit de se désengager et le Liban n’a-t-il pas le droit de se désengager du TSL alors qu’il est inconstitutionnel et dont les visés sont connus de tous. Et voilà que Feltmann vient en toute insolence le menacer  de sanctions après tout cela !   

 Ceci ne fait que révéler les vérités de l’administration américaine et de ses alliés dans le monde arabe

 Pour y pallier, l’ancien premier ministre M. Siniora a suggéré selon les médias que la Ligue arabe et les états arabes de collecter le fond que les USA devraient payer pour faire tomber le chantage israélien

 M. Siniora a offert certes une bonne solution... Sachant qu’un seul émir arabe peut payer cette somme en renonçant à quelques-unes de ses fêtes célébrées à Londres ou à Paris, sans causer de problèmes sur les sources de financement.

 Si vous aimez sincèrement le Liban, ..., vous devriez admettre pour le TSL ce qui le fut pour l’Unesco sachant que la position de l’Unesco a été juste envers certains et celle du TSL est injuste envers d’autres.

 Et laisser le président Najib Mikati tranquille !

 Concernant les derniers évènements du TSL, nous nous comportons toujours comme s’il n’existe pas.

 Nous nous adressons à toutes les forces politiques pour les conseiller de résoudre les problèmes de notre pays, accorder leurs priorités à l’intérieur, et renoncer à parier sur les évolutions régionales.

 Certains misent actuellement là-dessus. Mais ne vous tracassez pas. Je dis à tous ceux qui se mettent à reporter tous les dossiers en se fabriquant des illusions sur la chute du régime de Bachar ElAssad que leurs paris tomberont à l’eau. Comme tous les autres d’ailleurs.

 Étrangement d’aucuns qui brandissaient comme slogan le Liban d’abord s’abstiennent de le faire maintenant, dans leurs paris la Syrie.

 

Les troupes américaines encerclent l’Iran sans pouvoir le plier

Sur la situation régionale, je voudrais aborder les évolutions liées à l’Iran et à la Syrie et les menaces israéliennes, américaines et françaises concernant le dossier nucléaire iranien.
Nous observons une escalade des menaces, sans avis préalable, sur l’éventualité de frapper les installations nucléaires iranienne...
La direction en République islamique d’Iran a riposté avec intransigeance et la réponse la plus claire est celle du guide suprême le grand ayatollah Sayed Ali Khamenei qui a dit que l’Iran est fort grâce à son peuple, à son armée, et à sa volonté et persévérance,  et n’a pas peur des menaces dramatisantes ni de toutes les armées du monde.

Quand bien même les armées américaines occupent toutes les régions autour de l’Iran, en Afghanistan, au Pakistan, en Turquie, en Irak, dans les émirats du Golfe, mais ceci ne l'a pas soumis et il n’a jamais plié face aux menaces ni n’a accepté les conditions américaines pour négocier .

Les menaces de frappe contre l’Iran, un nuage de fumée

Pour en revenir aux causes de cette escalade il faut savoir que d’ici la fin de l’année,  il y a un retrait américain de l’Irak. Ce qui se passe est une grande défaite du projet américain dans la région
Oui, bien sûr il y aura des gens qui viendront dire pour l’Irak comme ils avaient dit en l’an 2000, que ce n’est pas la résistance qui a triomphé mais Israël qui décidé de se retirer, que ce sont les USA qui ont décidé de se retirer.

Comme les Américains ne peuvent pas se retirer sous les feux, il veulent se retirer en soulevant un brouillard, un nuage de fumée. C’est pour cela qu’ils  soulèvent cette affaire sur l’Iran et en font une grande chose, ce qui fait passer inaperçu l’information du retrait de l’Irak.
Raison pour laquelle, les médias se devraient de se braquer sur ce retrait qui constitue une grande défaite qui aura un impact très importante dans la région.

Bien entendu, les USA veulent aussi châtier les pays qui ont contribué à cette défaite et qui ne sont autre que l’Iran et la Syrie et qui ont dès le début rejeté l’invasion de l’Irak et ont refusé les conditions de Colin Powell et  soutenu la résistance.
Les USA veulent dire aux Syriens et Iraniens que vous n’avez pas à vous réjouir
Imaginez la situation : les USA vont sortir en reconnaissant leur défaite. Les républicains commencent à le croire et l’affichent clairement.

 

Les menaces contre l’Iran pour pallier aux pertes américaines

La troisième chose qu’il est important de mentionner est que les changements qui ont eu lieu dans notre région, à l’insu des tentatives de les récupérer,  dont la chute des régimes de Ben Ali, de Moubarak et de Kadhafi constituent une grosse perte pour le projet américain et ne sont pas dans l’intérêt d’israélien.
 

Cette chute permet aux Iraniens et aux syriens d’avoir plus d’alliés dans la région.
Pour remédier à cette perte américaine surtout celle de l’Égypte, il faut mettre la pression sur la Syrie et l’Iran, pour les mettre sur la défensive
Quatrièmement, les  USA veulent pousser l’Iran à accepter de négocier bilatéralement, alors que l’Iran n’admet que des négociations multipartites...

À la lumière de ces faits, auxquels il faut ajouter la situation économique et financière en Europe et USA. La directrice du FMI vient de dire que l’économie en Europe est en danger, sans oublier que la situation est catastrophique aux USA. Imaginez que l’un des candidats républicains qui devraient chercher des slogans populaires et se rallier comme c’est l’habitude la communauté juive pro israélienne pour être élu, a choisi pour son programme électorale de suspendre une fois élu toutes les assistances américaines accordées à des pays étrangers, dont ceux pour Israël !

L’Iran est plus fort que jamais

Ceci montre à quel point la situation est difficile alors que l’Iran est plus fort et plus uni que jamais, et il possède commandement sans pareil dans le monde et il est prêt à leur rendre les bouchées doubles s’ils s’aventurent en déclenchant une guerre contre lui.

Aujourd’hui, le ministre la défense américain a freiné la campagne, déclarant que la situation est assez tendue et que les bases et les soldats américains sont toujours dans la région.

Qui a donc le courage de faire la guerre à l’Iran ? Ils devraient en tout cas bien comprendre qu’une guerre contre la Syrie et l’Iran ne restera pas en Syrie et en Iran mais se dégringolera pour englober toute la région.

Ce sont là de vrais calculs, mettons les menaces de côté. Aujourd’hui,  plus que jamais, les peuples et les gouvernements arabes et musulmans devraient prendre position. Regardez donc l’insolence ! Israël qui possède des centaines de têtes nucléaires demandent au monde de faire tout stopper le programme nucléaire iranien et menace de bombarder des installations nucléaires pacifiques.

L’ère de l'impuissance et du repli face à Israël est révolu

A quoi sont dues cette insolence et cette arrogance ? Au pressentiment que l’autre est faible et divisé. Ce pari sur la faiblesse et l’impuissance de l’autre est un pari perdant. Le temps de l’impuissance et du repli face à Israël est révolu. C’est le temps de la foi, de la connaissance, de l’Amour, de la volonté et du courage...

Aujourd’hui, en ce jour du martyr, nous affirmons que depuis le temps du premier auteur de l’opération martyre, le martyr Ahmad Kassir, que depuis l’opération qui brisé la fierté des israéliens dans la ville sudiste de Tyr, et jusque dans l’avenir, nous sommes vraiment entrés dans l’ère des victoires. Le temps des défaites est révolu. Nous devrons bien sûr préserver le sang de nos martyrs, leurs buts, leurs testaments, et leurs espoirs et poursuivre leurs chemins.

Vous et nous le ferons ensemble. Nous leur devons ceci. Nous leur devons une allégeance qui ne s’accomplira que le jour où nous les rejoindrons. Nous attendons ce jour...
Nous sommes restés inébranlables dans toutes les situations, et dans toutes les étapes et face à toutes les difficultés et les défis.

Je vous le dis, malgré les menaces qui guettent la région, aujourd’hui, la conjoncture locale, régionale et internationale est plus que jamais en faveur des peuples de la région et de l’axe de la résistance et de la persistance.
Si vous revenez dans vos esprits aux années 1982, 2000, ou 2006, vous saurez que nous avons vaincu et que nous vaincrons,  tant que nous serons les gens de la foi, de la connaissance, de l’amour, et de la volonté.

Inchallah.
 

 

 (FIN)