La presse française se déchaîne contre les arrangements conclus Kadhafi notamment les ventes d’armes et la livraison du pétrole.
La presse française s'inquiète mardi de la répression sanglante en Libye et se déchaîne contre les arrangements conclus par la France et l'Europe avec Mouammar Kadhafi, notamment les ventes
d'armes utilisées aujourd'hui contre un peuple luttant pour sa liberté.
Malgré un "monstrueux bilan", écrit ainsi Libération, "la Libye de Kadhafi a été ramenée parmi le concert des nations par Bush fils, Blair, Berlusconi et finalement Sarkozy...au nom de la lutte contre le terrorisme et en échange de ventes d'armes, qui servent aujourd'hui contre les manifestants, et de livraisons de gaz et de pétrole."
"Des centaines de Libyens paient aujourd'hui cet aveuglement et ces compromissions", poursuit le quotidien de gauche, qui cite les propos tenus en 2007 par Patrick Ollier, compagnon de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie et "l'un des soutiens en France" du dictateur libyen: "+Kadhafi n'est plus le même qu'il y a vingt ans et a soif de respectabilité. Il lit d'ailleurs Montesquieu+."
"La France officielle recevait à Paris, il y a quelques années, le colonel Kadhafi", rappelle de son côté l'Humanité (communiste). "Mais la France sarkozyenne aujourd'hui est presque silencieuse et pusillanime", ce qui s'inscrit selon elle, "dans la logique d'une pensée qui n'a pas fait son deuil
du néocolonialisme".
Kadhafi "a en main deux cartes maîtresses", vis-à-vis des gouvernements européens, affirme La Croix (catholique), "du pétrole en abondance et un rôle clé dans le contrôle de l'émigration africaine" mais "il serait pourtant indécent que, par peur des répercussions sur leur sol...nos pays s'effraient du vent de liberté soufflant de l'autre côté de la Méditerranée."