Paris tolère également la répression de la révolution bahreinie et se contente de condamnations verbales à l’encontre des Khalifa.
Le sort de cinq militants pro-démocratie détenus aux Emirats Arabes Unis et en grève de la faim depuis dimanche "est évoqué" avec les autorités de ce pays, a indiqué lundi le ministère français des
Affaires étrangères.
"Ce sujet est évoqué avec les autorités émiriennes, notamment au niveau européen", s'est borné à déclarer lors d'un point-presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero, sans autre précision.
Il était interrogé pour savoir si la France était intervenue ou allait intervenir en faveur de ces cinq militants accusés d'avoir "commis des actes menaçant la sécurité de l'Etat et portant atteinte à l'ordre public", de s'être "opposés au système de gouvernement" et d'avoir "insulté le président, le vice-président et le prince héritier d'Abou Dhabi".
Les cinq militants, arrêtés en avril, rejettent en bloc ces accusations.
Leur procès s'est ouvert le 14 juin devant la Haute cour fédérale de justice à Abou Dhabi, qui doit rendre son verdict le 27 novembre.
Il s'agit d'Ahmed Mansour, ingénieur et blogueur, membre du comité consultatif de la division Moyen-Orient de HRW et du réseau ANHRI (Réseau arabe d'information sur les droits de l'Homme), Nasser Ahmad ben Gaïth, professeur et partisan de la réforme politique, ainsi que des blogueurs militants Fahd Salem Dalak, Ahmed Abdel Khaleq Ahmed et Hassan Ali al-Khamis.
Selon l'épouse de l'un d'entre eux, les cinq militants ont entamé dimanche une grève de la faim pour réclamer leur libération, "après avoir frappé à toutes les portes, épuisé tous les moyens (...) et perdu tout espoir d'un procès équitable".
Plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, dont Amnesty international et Human Rights Watch (HRW), ont appelé à leur libération.