Nombreux partis tunisiens taxent le Qatar de pays collaborateur des Américains !
Des partis tunisiens ont menacé de boycotter la réunion d’ouverture de l’Assemblée nationale constituante si le prince du Qatar Cheikh Hamad Ben Khalifa AlThani y participe, estimant qu’il s’agit d’une ingérence qatarie dans leurs affaires internes.
Le secrétaire général du parti communiste Hamma AlHamami a même menacé que son parti descendra dans la rue pour empêcher la visite éventuelle du prince qatari prévue le 22 novembre prochain.
« Le Qatar est un état collaborateur et un outil aux mains des États-Unis d’Amérique », a lancé AlHamami, assurant que sa formation a emporté 3 sièges au sein du Conseil.
Même position de la part du Parti Démocratique Progressiste (PDG) de gauche qui, quant à lui jouit de 16 sièges, et du Mouvement du Peuple Nassérien (MPN) qui a taxé la visite du monarque « d’ingérence ».
« Rien ne justifie la participation du prince qatari et ceci est de l’ingérence dans les affaires internes du pays, et une menace à la souveraineté nationale », a rétorqué le membre du bureau politique du PDG, Mouledi AlFahem.
Alors que le porte-parole de l’Union générale du travail Oubeid AlBriki a assuré : « Il n’y a de place pour personne quelque soit sa nationalité au sein de la séance d’ouverture du CN-, sauf pour les Tunisiens ».
Le parti EnNahda, grand vainqueur des élections avec 90 sièges, et sous le poids de la polémique, avait assuré le samedi dernier qu’il ne compte pas non plus convier le numéru un qatari.
Une page spéciale a été créée sur Facebook et à travers laquelle des milliers de Tunisiens ont affiché leur rejet de la visite et ont des appels pour des manifestations de contestation ont été lancées.
La semaine passée, l’Association des Jeunes de la révolution a organisé un rassemblement devant l’ambassade qatarie, scandant des slogans contre son prince et dénonçant ses ingérences dans les affaires internes tunisiennes.