26-11-2024 08:35 AM Jerusalem Timing

Pékin refuse que les USA jouent un rôle en mer de Chine méridionale

Pékin refuse que les USA jouent un rôle en mer de Chine méridionale

Les USA mènent ces temps-ci une offensive diplomatique en Asie. La Chine semble être en ligne de mire. Et ses positions concernant la Syrie et l’Iran seraient concernés

Les disputes territoriales en mer de Chine méridionale devraient être résolues uniquement par les pays concernés, a affirmé mardi la Chine, dans une référence sous-entendue au rôle stratégique que Washington entend continuer à jouer dans la zone.
  
"La Chine estime que les disputes doivent être résolues grâce à des consultations pacifiques entre les parties directement concernées", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin.
  
Les Etats-Unis, Barack Obama en tête, rejoignent samedi en Indonésie le Sommet de l'Asie orientale (EAS), qui réunit les géants du continent, tentant de faire contrepoids à la Chine et de rassurer les alliés sur l'engagement de Washington dans la région.
  
Pour certains Etats en délicatesse avec Pékin sur des questions territoriales, la participation américaine à l'EAS est un signe fort adressé à la Chine.
  
"L'intervention de forces étrangères n'aide pas à résoudre le problème, au contraire cela ne fera que compliquer la question et sapera la paix et la stabilité dans la région", a ajouté M. Liu.
  
Le Vietnam, les Philippines et Taïwan se heurtent à la Chine sur la souveraineté d'îles de la mer de Chine méridionale riche en hydrocarbures, notamment les îles Spratleys, que Pékin considère siennes.

Offensive diplomatique américaine en Asie

 

Ce mardi, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton est arrivée à Manille, depuis Hawaï, nouvelle étape dans le cadre d'une vaste offensive diplomatique américaine en Asie qui la mènera également en Thaïlande.
  
Le président Barack Obama arrive, lui, mercredi en Australie, autre allié de longue date des Etats-Unis.
 
 Selon les responsables qui l'accompagnent, Mme Clinton doit notamment s'entretenir mercredi avec le président Benigno Aquino, et lancer une déclaration commune sur l'avenir des relations entre Washington et son ancienne colonie.
  
Elle va aussi visiter avec le chef d'Etat philippin un bateau de guerre, signal qui semble destiné à Pékin. La Chine revendique la totalité du territoire de la mer de Chine méridionale, un facteur de tension avec les voisins de cette puissance asiatique.
  
Washington a fourni récemment aux Philippines un destroyer et pourrait en proposer un second, selon l'entourage de la secrétaire d'Etat.
  
Mme Clinton va discuter du renforcement de la coopération maritime. Jusqu'à présent, l'aide militaire américaine à son ancienne colonie visait principalement la guérilla islamique dans le sud de l'archipel.
  
"Nous sommes en train de diversifier et de modifier la nature de notre engagement. Nous poursuivrons nos efforts dans le sud, mais nous nous concentrons plus sur nos capacités maritimes", a indiqué un haut responsable du département d'Etat, sous couvert d'anonymat.
  
Insistant sur le fait sur Washington ne voulait pas relancer les tensions à propos de la mer de Chine méridionale, le responsable a déclaré cependant que Manille avait pour cette zone "des réclamations qui lui paraissent légitimes, et qui sont contestées par d'autres pays".
  
"Nous faisons très attention à nous assurer que cela ne cause aucune alarme ou ne soit ressenti comme de la provocation par quiconque", a-t-il ajouté.
  

A Hawaï, où elle accompagnait le président Barack Obama au sommet de l'Asie-Pacifique, la chef de la diplomatie américaine a expliqué que les Etats-Unis "mettaient à jour" leurs relations avec leurs cinq alliés dans la région: l'Australie, la Corée du Sud, le Japon, les Philippines et la Thaïlande. Une façon de répondre aux inquiétudes régionales sur la montée en puissance de la Chine.
  
Ces cinq Etats, a-t-elle déclaré la semaine dernière, "donnent du poids à notre présence régionale, et augmentent notre leadership régional en un temps d'évolutions des questions de sécurité".
  
Selon Mme Clinton, les Etats-Unis veulent garantir la poursuite du soutien politique à ces alliances, et faire en sorte que la coopération de défense avec chacun de ces cinq pays soit suffisante pour "dissuader les provocations".
  
Hillary Clinton fera ensuite une brève escale en Thaïlande, un allié qui inquiète Washington par son instabilité politique.
  
La secrétaire d'Etat est à Manille alors que Barack Obama, qui aime à se présenter comme le premier président américain originaire du Pacifique, est parvenu à faire décoller dimanche son projet de création de la plus grande zone de libre-échange du monde, le "Partenariat transpacifique".
   M. Obama doit désormais se rendre en Australie. Il retrouvera sa secrétaire d'Etat en fin de semaine à Bali (Indonésie), pour les sommets de l'Asean (Association des nations d'Asie du Sud-Est) et de l'Asie orientale (EAS).