28-11-2024 09:53 PM Jerusalem Timing

USA: manifestation anti-Wall Street à Berkeley, un homme tué par la police

USA: manifestation anti-Wall Street à Berkeley, un homme tué par la police

A New York, les anti-Wall Street ne peuvent regagner leur QG avec leurs tentes.

Des milliers de manifestants anti-Wall Street ont défilé mardi sur le campus de l'université de Berkeley, en Californie, certains réinstallant des tentes là où la police avait démantelé un campement la semaine précédente.
 
Quelques heures plus tôt, la police avait tiré sur un « homme armé » sur ce même campus, alors que la manifestation avait commencé. Mais les organisateurs du mouvement ont affirmé sur leur compte twitter que cet incident n'avait aucun rapport avec la marche à laquelle, selon eux, quelque 5.000 personnes ont participé.
 
L'école de commerce où se sont déroulés les faits a été évacuée, a indiqué l'université.

Le recteur de l'université de Berkeley, Robert Birgeneau,  a prévenu que l'administration de l'université restait hostile à ce campement et, a-t-il dit: "A long terme, nous ne l'autoriserons pas".
 
L'université de Berkeley était un haut lieu de la contestation étudiante, notamment de la guerre du Vietnam, dans les années 1960 et 1970. Dans une ambiance festive, des militants ont lu publiquement mardi des discours de Mario Savio, un leader étudiant de l'époque, lors d'un "Mouvement de Berkeley pour la
liberté de parole" qui a fait date.

Quatre autres personnes ont trouvé la mort dans des incidents avec des armes à feu autour des campements de tentes érigés depuis des semaines par les protestataires anti-Wall Street à travers le pays à Oakland (Californie), dans le Vermont (est), ainsi qu'à la Nouvelle-Orléans (sud) et à Salt Lake City (centre-ouest).
 

A New York, les anti-Wall Street ne peuvent regagner leur QG avec leurs tentes

Les manifestants anti-Wall Street ont regagné mardi en fin d'après-midi en chantant le parc leur servant de quartier général à New York, dont ils avaient été expulsés la nuit précédente, mais la justice leur a interdit d'y réinstaller leurs tentes. 
 
Mardi en fin d'après-midi, la police a rouvert le square au public, autorisant les manifestants à revenir dans le parc qu'ils occupaient depuis le 17 septembre, tout en leur expliquant que selon un jugement rendu auparavant, ils avaient interdiction d'y camper.
 
Dans le square, des centaines de manifestants ont entonné, "tous les jours, toutes les semaines, occupez Wall Street!".
 

"On va retourner en justice pour pouvoir réinstaller nos tentes et nos sacs de couchage. Mais cela reste une victoire", s'est réjoui Dallas Carter, un manifestant de 32 ans.
 
"Le square Zuccotti restera ouvert à tous ceux qui veulent en profiter à condition d'en respecter les règles", a expliqué le maire de New York dans un communiqué après la réouverture du square.
 
Mardi après-midi, un juge américain a confirmé l'interdiction faite aux manifestants de camper dans le square, jugeant qu'ils n'avaient pas "réussi à démontrer que le fait de rester dans le square Zuccotti relevait du Premier amendement" de la constitution américaine qui garantit la liberté d'expression. 
 

Dans l'après-midi, après leur expulsion mais avant la réouverture du parc, plusieurs centaines de personnes s'étaient regroupées à proximité du square, circonscrit par la police, brandissant des pancartes et une grande banderole jaune "Occupy Wall street". La musique avait repris et la tension était perceptible entre la police et les protestataires.
 
Le square était immaculé, toutes les tentes et installations avaient disparu. Pendant la nuit, plus de 200 personnes ont été arrêtées, selon une estimation du commissaire de police de New York, Ray Kelly.
 
Occupy Wall Street (OWS), dont le mouvement a essaimé depuis septembre dans plusieurs villes américaines, a prévu une grande journée d'action jeudi à New York pour marquer le deuxième mois du mouvement, "et nous allons le faire", a affirmé Bill Dobbs.

 En deux mois, les protestataires qui dénoncent la cupidité du monde de la finance, avaient installé un vrai village de toile sur le square, avec cuisine, bibliothèque, infirmerie, et même un centre de distribution de vêtements.
 
Des évacuations d'autres campements similaires aux Etats-Unis, ont eu lieu lundi à Oakland (Californie) et dimanche à Portland, dans l'Oregon (nord-ouest).
 
Mardi, la Maison Blanche a réagi avec prudence, estimant qu'il revenait aux autorités municipales de décider du sort des manifestants anti-Wall Street.


Les manifestants d'Occupy DC invitent Obama à se joindre à eux


Quelque 300 manifestants anti-capitalistes d'Occupy DC ont défilé mardi jusqu'à la Maison Blanche à Washington et ont appelé le président Barack Obama à se joindre à eux, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Nous voudrions l'accueillir dans notre mouvement", entonnaient les manifestants en défilant.
 
Rappelant que le campement d'Occupy DC se trouvait à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche, les manifestants ont également crié à l'adresse de Barack Obama, actuellement en tournée dans le Pacifique: "On est juste au coin de la rue! Viens avec nous!".