Le président démissionnaire du bureau executif du conseil transitoire a déclaré que " le Qatar joue un rôle en Libye dépassant ses capacités : il soutient des groupes" qu’il n’a pas nommé.
L’ex-président du Bureau exécutif du conseil de transition, Mahmoud Jibril a pointé du doigt le Qatar pour son rôle dans l’incitation à la violence et au chaos en Libye !
Dans une interview accordée à la chaîne satellitaire saoudite alArabya, Jibril a affirmé que les pétrodollars qataris alimentent « les rivalités et les circuits de désaccords entre les rebelles et les divers courants qui gèrent la période post-Kadhafi, et ce en répandant la sédition entre les frères libyens, via le soutien de certains partis » que Jibril n’a pas souhaité nommer, faisant allusion au mouvement islamique.
Jibril a déclaré que " le Qatar joue un rôle en Libye dépassant ses capacités : il soutient des groupes" qu’il n’a pas nommé.
Et d’ajouter : « Le Qatar a beaucoup investi dans la révolution libyenne à et son rôle ne peut pas être oublié.. Mais je crois qu'il essaie maintenant de jouer un rôle au-delà de ses possibilités », l'accusant de pactiser avec les factions dans leur guerre contre le régime Kadhafi qui s'est effondré, grâce à son argent, ses armes et même ses soldats »!
« Le Qatar possède les armes de la guerre de velours : soit les médias et l’argent. Mais qu’il s’agisse du Qatar ou d’un autre pays, tous les politologues s’accordent pour dire qu’à partir du moment où un pays cherche à élargir encore plus sa sphère d’influence, il risque de se briser du milieu » explique Jibril ! !
Dans ce contexte, Jibril a rappelé le rôle du Qatar permanent dans les conflits de la région, tels au Darfour ou la question palestinienne, ajoutant que "si le rôle du Qatar en Libye nuit aux intérêts du peuple libyen , il est indésirable, surtout quand le Qatar soutient un groupe contre un autre, ou contre le reste du peuple libyen.
Et de souligner : "la Libye ne sera jamais affilié à un quelconque Etat, qu’il s’agisse du Qatar ou des Etats-Unis ou de la France ou de la Grande-Bretagne .. Nous remercions tous les alliés pour leur soutien au peuple libyen, mais je ne pense pas que les Libyens accepteront une ingérence extérieure ou qu’on viole leur souveraineté. "
Par ailleurs, le leader islamique Ali Salibi a annoncé la création d'un nouveau parti islamique, ressemblant à celui de la Turquie ou à celui de la Tunisie, niant son intention de se présenter aux prochaines élections en Libye.
Dans une interview avec le quotidien britannique "Daily Telegraph", Ali Salibi a déclaré que le nouveau parti avait « le soutien de certains leaders politiques et religieux en Libye, sachant que son mouvement soutient à ce que la nouvelle constitution en Libye applique la loi islamique. Toutefois, son mouvement suivra une politique démocratique comme le Parti turc Justice et Développement ou le Parti tunisien Renaissance » .
Il a indiqué que son parti "n'est pas un parti islamique, mais un parti national qui respecte son agenda politique, les principes généraux de l'Islam et la culture de la Libye", soulignant qu’Abdul Hakim Belhadj, chef du Groupe islamique et qui dirige maintenant le Conseil militaire à Tripoli, figure parmi les partisans du nouveau parti.
Sur le terrain, des combats violents ont éclaté entre les rebelles de la ville alzawiya et les rebelles de la ville d’almaya, utilisant des RPG, des mitrailleuses et des Kalachnikov, à l'ouest de Tripoli capitale.
Selon le journal libyen Qoryna aljadida, « les combats ont commencé le jeudi soir vers neuf heures (heure locale), pour le contrôle du camp 27, une ancienne base de la brigade militaire 32 du fils du colonel Moammar Kadhafi, Khamis ».
Selon des témoins, cités par le journal, les combats se poursuivent à l'heure actuelle, le vacarme des armes lourdes retentit dans la région almaya et son voisinage, provoquant la terreur parmi les citoyens !