24-11-2024 06:34 AM Jerusalem Timing

Washington prêt à envoyer l’Otan occuper la Libye, selon Fidel Castro

Washington prêt à envoyer l’Otan occuper la Libye, selon Fidel Castro

Le père de la révolution cubaine soupçonne les intentions américaines et occidentales concernant la révolution libyenne, au moment où se tient une réunion au sein du Conseil de sécurité.

Les Etats-Unis "n'hésiteront pas" à ordonner à l'Otan d'envahir la Libye pour mettre la main sur les réserves pétrolières, a estimé mardi le dirigent cubain Fidel Castro qui a mis en doute la réalité d'une répression sanglante des manifestations par le gouvernement de Mouammar Kadhafi.
  
"Il est absolument évident que les Etats-Unis ne se soucient pas du tout de la paix en Libye et n'hésiteront pas à donner l'ordre à l'Otan d'envahir ce riche pays. C'est peut-être une question d'heures ou de jours", assure l'ancien président cubain dans une de ses "réflexions" régulièrement publiées par la presse cubaine.
  
Selon le père de la Révolution cubaine, "il faudra attendre" de savoir ce qui relève "de la vérité ou du mensonge" dans les informations faisant état d'une violente répression des mouvements de protestation, qui a fait des centaines de morts, selon diverses organisations humanitaires.
  
"On peut être d'accord ou pas avec Kadhafi. Le monde s'est trouvé submergé d'informations de toutes sortes, diffusées notamment par les médias internationaux", a jugé Fidel Castro qui s'est rendu pour la dernière fois en Libye en mai 2001.
 
 Fidel Castro a notamment qualifié de "mensonge", non dénué d'"intentions perfides", l'information qui a circulé sur une fuite de Kadhafi au Venezuela dont le président Hugo Chavez, fils spirituel de Fidel Castro, s'est rapproché ces dernières années du dirigeant libyen.
  
"En ce qui me concerne, je n'imagine pas le leader libyen abandonnant son pays et ses responsabilités", a assuré Fidel Castro, 84 ans, qui a cédé les rênes du pouvoir à son frère Raul en 2006 pour des raisons de santé.
  
"Une personne honnête s'opposera toujours à toute injustice quelle qu'elle soit commise contre n'importe quel peuple du monde, et, en cet instant, la pire de toutes serait de garder le silence devant le crime que s'apprête à commettre l'Otan contre le peuple libyen", conclut Fidel Castro.