Des militants des différents partis politiques, s’activaient depuis jeudi soir sur la place Al-Tahrir, appelant au transfert du pouvoir aux civils, et rejetant le projet de nouvelle constitution!
Des milliers d'Egyptiens se sont rassemblés vendredi sur la place Al-Tahrir au Caire pour protester contre le projet de nouvelle Constitution proposé début novembre par le vice-Premier ministre Ali El-Selmi chargé de la transition démocratique dans le pays.
Selon Reuters, plus de 50.000 Egyptiens, ont sur la place Tahrir pour demander au gouvernement militaire un transfert rapide du pouvoir et protester contre un texte présenté au début du mois par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) accordant à l'armée l'autorité exclusive de la gestion de ses affaires et de son budget.
Il ferait de l'armée un potentiel contre-pouvoir.
Les manifestants avaient commencé à affluer vers la place Al-Tahrir depuis la nuit pour prendre part aux manifestations de vendredi en réponse à l'appel de plusieurs formations politiques qui réclament le retrait de ce projet de constitution.
Il faut dire que ces nouvelles manifestations interviennent au lendemain de violents affrontements entre coptes et habitants dans un quartier du Caire, ayant fait au moins 29 blessés.
Des militants des différents partis politiques, dont les "Frères musulmans" s'activaient depuis jeudi soir sur la place Al-Tahrir, portant des slogans appelant au transfert du pouvoir aux civils, et rejetant les "nouveaux principes fondamentaux" contenus dans le projet de constitution, selon les médias.
Les manifestants ont dressé aussi des tentes aux abords de la place Al-Tahrir.
Rappelons, que les différentes parties politiques ont appelé à ces manifestations après l'échec des négociations menées avec le Premier ministre Issam Charaf sur le transfert du pouvoir à un gouvernement élu dans un délai ne dépassant pas six mois, soit jusqu'à mai 2012, et ce par le biais d'élection de l'Assemblée du peuple ensuite la formation du gouvernement par le Parlement élu.
Après ces étapes, les partis politiques réclament l'élection d'abord du Majliss al Choura (conseil consultatif) avant l'organisation de l'élection présidentielle.
Dans leur requête, les partis politiques participant à ce mouvement ont exprimé leur position ferme contre les autres forces qui menacent les acquis de la révolution du 25 janvier et qui veulent semer l'anarchie dans le pays.
Ils mettent aussi en garde contre tout retour à l'ancien régime déchu, réitérant leur détermination à poursuivre leur action jusqu'à la satisfaction de leurs demandes.
L'Egypte s'apprête à organiser des élections législatives le 28 novembre en cours pour élire l'Assemblée du peuple (chambre des députés) afin de se poursuivre avec la Choura (Sénat). L'ensemble de ce processus électoral durera près de quatre mois.