Il abrite les Moudjahidines du peuple, organisation terroriste iranienne, accusée de travailler de concert avec les services de renseignements occidentaux et israéliens pour déstabiliser l’Iran
L'ambassade d'Irak auprès des institutions européennes a confirmé l'intention des autorités irakiennes de fermer, d'ici la fin de l'année, le camp d'Ashraf, au nord de Bagdad, où vivent quelque 3.400 membres de l’organisation terroriste iranienne les Moudjahidines du peuple.
"Le gouvernement irakien confirme sa décision de fermer le camp d'Ashraf d'ici la fin de 2011", affirme l'ambassade irakienne dans une lettre adressée au Parlement européen.
"La présence de cette organisation sur le territoire irakien menace la sécurité intérieure de l'Irak et la sécurité de ses voisins", affirme la lettre sans citer nommément l'Iran.
Cette organisation est bannie en Iran pour avoir commis des dizaines d’attentats meurtriers contre des responsables et des civils iraniens.
Elle est accusée par Téhéran de travailler de concert avec des services de renseignements occidentaux et israéliens pour perpétrer des attentats dans le pays, dans le but de le déstabiliser ou de tuer les scientifiques et responsables des programmes nucléaire et balistique iraniens.
Dès lors, la réaction des Européens ne s’est pas fait attendre
Selon l’AFP, plus d'une centaine de députés européens se sont opposés à la fermeture de ce camp.
Selon l'eurodéputé conservateur écossais Struan Stevenson, la lettre de l'ambassade irakienne s'apparente à "une virtuelle déclaration de guerre" et à "une condamnation à mort" des résidents d'Ashraf.
"En affirmant que les 3.400 résidents d'Ashraf sont des terroristes, (le gouvernement irakien) leur dénie le droit au statut de réfugié et à la protection prévue par les conventions de Genève", a affirmé M. Stevenson.
Selon le parlementaire britannique, les autorités irakiennes veulent fermer le camp d'Ashraf pour répondre aux vœux du régime iranien. La fermeture du camp pourrait entraîner "un massacre", a-t-il mis en garde.
Interrogé par notre site sur cette réaction, une source irakienne non officielle ayant gardé l’anonymat a répliqué : « les Européens n’ont qu’à les héberger chez eux ! »