Tuer les manifestants sans le paraitre, c’est la stratégie du régime. Voir les photos des voitures de police qui traquent les manifestants pour les percuter.
La police du régime bahreïni a réprimé avec violence un rassemblement qui s’est tenu ce dimanche pour les obsèques du jeune martyr Ali Baddah, dont le corps a été déchiqueté. (Voir photo)
Dans un communiqué, le principal groupe de l’opposition bahreïnie a fait état de "plusieurs dizaines de blessés" dans l'intervention musclée des forces de sécurité contre les participants.
Les forces de sécurité ont parallèlement mené des "raids" dans une quinzaine de villages bahreïnis et endommagé une mosquée, selon le communiqué.
Dans la version officielle, citée par l'agence officielle Bna, la police fait état de deux blessés dans des heurts dans le village d'Issa City, près de Manama. Elle serait intervenu lorsque des habitants du village se sont opposés à un groupe de 25 personnes qui ont causé des troubles et tenté de bloquer une avenue par des bennes à ordure.
Par ailleurs, et selon la télévision iranienne arabophone AlAlam, le domicile du directeur du Centre bahreïni des droits de l’homme Nabil Rajab a fait l'objet d'une attque perpétrée par les forces de l'ordre ce dimanche.
Il avait auparavant condamné la mort de l’adolescent Baddah, estimant que « la réputation des autorités était au plus bas ».
Agé de 16 ans Baddah a été fauché par une voiture de la police dans le village d’al Jafir près de la capitale Manama, dans la nuit de vendredi à samedi. Le principal groupe de l'opposition Al-Wefaq a accusé les autorités de l’avoir percuté avec préméditation et d’adopter ce genre de procédés pour réprimer la contestation, vu que les incidents similaires sont fréquents.
Selon des témoins oculaires, cités dans le site en ligne du groupe en question, le véhicule avançait, les phares éteints, à grande vitesse, et a percuté quatre jeunes hommes, dont Baddah.
Dans la nuit de Samedi à dimanche, plusieurs manifestations de colère ont eu lieu pour contester contre la mort de Baddah, perçu comme étant un assassinat perpétré par le régime.
Par ailleurs, dans la localité d’al Jafir, située à proximité de la base américaine, les forces de l’ordre ont utilisé tous les moyens pour interdire aux habitants de la localité de scander des cris d’Allah-ou Akbar, à partir des toits de leurs maisons, a rapporté AlAlam.
Jeudi, les autorités bahreïnies ont fermé un site de l’opposition intitulé « l’aube du Bahreïn » (Fajr al Bahreïn).
Al Wefak a qualifié cet acte « de violation de la liberté d’expression », signalant que ce n’est pas un fait nouveau. « La fermeture de sites et des blogs électroniques précédé par celle des journaux de l’opposition, dans le but de ne laisser que les medias gouvernementaux, constitue une violation flagrante des droits élémentaires du citoyen .. et vise à museler l’opinion publique », a-t-il déploré.
Voici ci dessous, des photographies des voitures de police traquant les manifestants pour tenter de les percuter. ( site Al Wefak)