23-11-2024 06:27 AM Jerusalem Timing

Seif al-Islam sera jugé en Libye, l’ex-chef du renseignement arrêté

Seif al-Islam sera jugé en Libye, l’ex-chef du renseignement arrêté

Un porte-parole du CNT dément que les combattants de Zenten refusent de remettre Seif al-Islam au CNT avant que le système judiciaire ne soit opérationnel.

Les autorités libyennes ont affirmé dimanche que Seif al-Islam serait jugé en Libye, malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) qui soupçonne le fils de Mouammar Kadhafi, arrêté dans la nuit de vendredi à samedi, de crimes contre l'humanité.

Dans le même temps, l'ancien chef des services de renseignements Abdallah al-Senoussi, l'autre Libyen recherché par la CPI pour les mêmes crimes, a été arrêté dimanche dans le sud du pays.

"La décision est qu'il sera jugé devant les tribunaux libyens. C'est une question de souveraineté nationale", a déclaré le vice-président et porte-parole du CNT, Abdelhafidh Ghoga au cours d'une conférence de presse, assurant que Seif al-Islam disposait "de la protection nécessaire".

M. Ghoga a cependant démenti que les combattants de Zenten refusent de remettre Seif al-Islam au CNT avant que le système judiciaire ne soit opérationnel, comme l'ont rapporté certains médias.

"Le conseil local de Zenten est membre du CNT et si on veut transférer Seif à Tripoli, on le fera", a-t-il assuré, précisant que le prisonnier restait pour l'instant à Zenten pour des raisons de sécurité.

Senoussi arrêté

Ghoga a en outre précisé qu'il en irait de même pour Senoussi, qui a été arrêté par des brigades d'anciens combattants rebelles dans la maison de sa soeur à Al-Guira (sud).

Agé de 62 ans, Senoussi était considéré comme le bras droit de Mouammar Kadhafi, dont il était le beau-frère, pour le contrôle sécuritaire du pays et l'un des acteurs principaux dans la répression des manifestations réclamant la chute du régime, même si la rébellion avait annoncé son limogeage fin février.

Il est aussi pointé du doigt dans le massacre de la prison d'Abou Salim à Tripoli, où plus de 1.000 prisonniers avaient été tués en 1996 dans une fusillade.