L’Emir qualifie de "journée noire" la prise d’assaut du Parlement.
Des députés Koweitiens ont accusé l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe d’avoir incité à la prise d’assaut du parlement le mercredi 16 novembre.
Les services de sécurité Koweitiens ont révélé que 75 personnes détenteurs de la nationalité d’un des pays du golfe et 25 autres personnes de nationalités arabes différentes ont participé à la prise d’assaut du parlement.
De son côté, le vice premier ministre, Ahmad ElHoumoud a essayé de minimiser ces accusations.
Selon lui, s’il s’avère que des saoudiens ont participé à ces manifestations ils seront remis à leur pays.
Les députés Wahhabites ont échoué à imposer le diktat saoudien sur le gouvernement
Selon des experts arabes, le courant Wahhabite au Koweït a échoué à imposer le diktat saoudien sur le gouvernement Koweïtien.
Ils ont cité à titre d’exemple le refus du gouvernement koweitien à participer aux forces du bouclier de la péninsule qui ont envahi le Bahreïn dans le but de réprimer la contestation populaire.
Toujours selon la même source, les wahhabites œuvrent à transformer le Koweït en une province saoudienne, c’est ce qu’a d’ailleurs annoncé l’un des symboles du courant wahhabite, le député koweitien Walid Tabatabai.
Une journée noire, selon l'Emir
Entre-temps, l'émir du Koweït a affirmé que la prise d'assaut du Parlement par des manifestants mercredi était une "journée noire" dans l'histoire du pays et affirmé qu'il ne limogerait pas le Premier ministre comme le réclame l'opposition accusée d’être financé par l’Arabie saoudite.
"Ce qui s'est produit était anormal (...) Le jour où des députés (et des manifestants) sont entrés de force au Parlement était une journée noire pour nous", a déclaré l'émir, cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, lors d'un entretien avec les rédacteurs en chef des journaux locaux publié lundi.
"Conformément à la Constitution, je peux nommer et limoger le Premier ministre (...) Mais même si j'avais l'intention de lui demander de démissionner, je ne le ferais pas sous la pression de ces gens", a encore dit
l'émir, cité par le quotidien al-Jarida.
Il a ajouté qu'une quarantaine de personnes, dont des députés, avaient été déférés devant la justice après cet incident.
La manifestation avait été organisée à l'appel de l'opposition dirigé par des députés wahhabites pour réclamer le limogeage du Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad Al-Sabah, et la dissolution du Parlement.