Founis par les Américains, ces appareils seraient passés au Hezbollah qui en a fait ce qu’il a fait.
Un responsable israélien a révélé que Washington a fourni à l’ex-Premier ministre libanais Fouad Siniora des équipements d’écoute et de traque ultra sophistiqués lesquels seraient tombés entre les mains du Hezbollah, lui permettant de démasquer les agents de la CIA.
C’est l’ancien responsable du dossier libanais dans les services de renseignements militaires israéliens Shlomo Mofaz qui a divulgué cette information pour la radio israélienne. Elle intervient alors que des médias américains ont révélé que la CIA a subi un defaite cuisante au Moyen Orient vu que ses agents au Liban, en Syrie et en Iran ont été démasqués et nombre d'entre eux ont été arrêtés.
Il assure que le démantèlement de ce réseau n’est pas le premier du genre au Liban, évoquant d’autres rapportés dans des rapports publiés en 2008, 2009, 2010. « Mais celui qui fut publié dernièrement a été confirmé par les Américains, il semble documenté et constitue un coup dur pour la CIA », poursuit-il.
Imputant la responsabilité de cet échec d’intelligence aux Américains eux-mêmes, Mofaz a toutefois mis l’accent sur les performances d’intelligence du Hezbollah et ses capacités technologiques ultra perfectionnées. « Il faut dire que le Hezbollah est parvenu à parfaire sa situation durant la période qui a suivi la seconde guerre du Liban en 2006 », a-t-il signalé, ajoutant que le Hezbollah possède un système sécuritaire ultra discipliné et homogène, ce qui veut dire d’après lui que personne ne peut rejoindre ses rangs sans avoir fait l’objet d’une enquête préalable et d’une surveillance méthodique et profonde.
Signalant que quoiqu’aucun agent de nationalité américaine ne soit tombé, Mofaz estime toutefois que le principal souci est que les agents démasqués et arrêtés sont libanais ou de nationalités autres, mais vivant au Liban.
Selon lui, le problème réside dans le fait que les renseignements ont travaillé longtemps et dur pour édifier ce qu’on appelle dans le jargon professionnel « un réseau de sources humaines » et qui nécessite un long travail de confiance, un entrainement intensif sur les moyens de communication et de transmission et une transmission de compétences pour que les agents travaillent sur les informations vitales.
« La perte des ressources humaines est un coup très dur, car le service de renseignements sera obligé de changer sa façon d’agir et de recommencer à nouveau », conclut-il.