Evoquant le Printemps arabe, le président du Conseil européen a éstimé qu’il a constitué pour l’Europe le plus puissant choc géopolitique depuis la fin de la guerre froide.

L'UE traverse une période dangereuse, la crise étant devenue systémique, a déclaré mercredi à Bruxelles le président du conseil européen  Herman Van Rompuy lors d'une rencontre avec les chefs des représentations diplomatiques européennes à l'étranger.

Selon M.Van Rompuy, il ne s'agit plus d'un problème concernant tel ou tel pays membre de l'Union européenne, mais d'une crise de confiance.

Les mesures prises par l'UE pour régler la crise des dettes souveraines se sont avérées insuffisantes. "La crise systémique requiert une réponse systémique. Nous devons faire un pas significatif vers une véritable union économique à la mesure de notre union monétaire", a-t-il indiqué.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déclaré à la mi-novembre que la zone euro faisait face à des problèmes systémiques impliquant des solutions de même nature et durables.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept se retrouveront les 8 et 9 décembre à Bruxelles afin d'examiner des solutions permettant de sortir de la crise des dettes souveraines.

Evoquant le Printemps arabe, le président du Conseil européen a éstimé qu'il a constitué pour l'Europe le plus puissant choc géopolitique depuis la fin de la guerre froide.

"Le Printemps arabe est incontestablement pour nous, en Europe, le plus puissant choc géopolitique depuis la fin de la guerre froide", a déclaré M.Van Rompuy devant les ambassadeurs de l'Union européenne à l'étranger.

Depuis le début de l'année, des manifestations de protestation contre les régimes en place se déroulent dans plusieurs pays africains. En Tunisie, en Egypte et en Libye, la contestation populaire a obtenu un changement du pouvoir. Des troubles ont aussi gagné le Yémen, le Bahreïn et d'autres pays de la région.