Le Sénat américain a adopté jeudi un projet de loi de finances pour la Défense de 660 milliards de dollars pour l’exercice budgétaire 2012, contenant notamment des règles de détention durcies pour les suspects de terrorisme.
Le Sénat américain a adopté jeudi un projet de loi de finances pour la Défense de 660 milliards de dollars pour l'exercice budgétaire 2012, contenant notamment des règles de détention durcies pour les suspects de terrorisme.
Les élus ont approuvé, par 93 voix pour et sept contre, ce vaste projet de loi, après plusieurs jours de débats et l'examen de dizaines d'amendements.
Parmi les mesures controversées sur les suspects de terrorisme, figure la détention illimitée de citoyens américains. Cette mesure a été atténuée par un amendement de compromis qui donne l'assurance que rien ne change dans les droits des citoyens.
Mais l'administration Obama a menacé les mesures sur les suspects de terrorisme de veto, exprimant "de graves inquiétudes judiciaires et politiques", et rien n'indique qu'elle sera satisfaite par le compromis.
Outre ces mesures, le Sénat a adopté un amendement sanctionnant la banque centrale d'Iran pour entraver la progression du programme nucléaire iranien.
Une autre mesure vise à geler l'aide militaire au Pakistan pour la lutte contre les talibans, pour forcer Islamabad à s'attaquer aux causes des attentats à l'engin explosif improvisé sur le bord des routes, dont sont victimes les soldats américains en Afghanistan.
Par ailleurs, un autre amendement appelle l'administration américaine à la coopération avec la Libye pour empêcher que les stocks de missiles portatifs libyens ne tombent entre les mains d'extrémistes islamistes après la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi.
La Chambre avait adopté en mai sa version du projet de loi finances pour le Pentagone. Celle-ci contient une mesure exigeant que les terroristes présumés arrêtés par les Etats-Unis soient jugés dans des tribunaux militaires et non de droit commun.
L'administration Obama s'oppose à cette mesure empêchant de facto la fermeture du centre de détention de Guantanamo.
Les élus des deux chambres doivent se réunir en conférence pour se mettre d'accord sur une version commune du projet de loi finances.