25-10-2024 03:20 PM Jerusalem Timing

L’Europe dénonce Kadhafi et examine des sanctions à son encontre

L’Europe dénonce Kadhafi et examine des sanctions à son encontre

Lors d’une réunion prévue dans la journée des ambassadeurs des 27 pays de l’Union à Bruxelles, les Etats vont discuter quelles actions peuvent et doivent être prises par l’UE à l’encontre de la Libye et du régime libyen, en pa

L'Union européenne s'est dite "horrifiée" mercredi par la violence de la répression des manifestations en Libye et par l'attitude "inacceptable" de Mouammar Kadhafi, indiquant que des sanctions à l'encontre du dirigeant allaient être discutées.
 
 "J'éprouve une horreur particulière des violences qui sont commises contre le peuple qui se lève pour la liberté et la justice en Libye", a déclaré le président de l'Union Herman Van Rompuy, lors d'un déplacement à Prague.
  
"J'ai vu des crimes horribles qui sont inacceptables et qui ne peuvent pas rester sans conséquences", a-t-il souligné, en demandant que la répression en cours des manifestants libyens par les autorités du pays ne restent pas impunies.
  
M. Kadhafi "ne peut pas continuer à menacer son peuple de violences", a renchéri à Bruxelles la porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, Maja Kocijancik.
 
 "Il est inacceptable qu'un dirigeant menace ses propres citoyens", a également déclaré un porte-parole de la Commission européenne, Olivier Bailly.
 
 Lors d'une réunion prévue dans la journée des ambassadeurs des 27 pays de l'Union à Bruxelles, "les Etats vont discuter quelles actions peuvent et doivent être prises par l'UE" à l'encontre de la Libye et du régime libyen, en particulier des "mesures restrictives", a précisé Maja Kocijancik.
  
  
L'UE a à sa disposition la palette habituelle de sanctions, comme le gel des avoirs de dirigeants libyens et responsables de la répression ainsi que leur interdiction de séjour en Europe.
 
 Mais des députés européens réclament que l'UE aille plus loin en cessant toutes relation économiques et politiques avec le pays.
Au moins sur le papier, l'Europe dispose d'un levier important car ses importations de gaz de Libye représentent 55% du Produit intérieur brut libyen.
  
Le porte-parole de la Commission a fait valoir que seule l'Italie était assez dépendante des approvisionnements en gaz libyen, qui représentent 12% de ses importations de cet hydrocarbure.
 
 "Pour l'Union européenne (dans son ensemble), le gaz libyen ne représente pas une part importante" des besoins alors "qu'à l'inverse 55% du PIB libyen dépend des exportations de gaz vers l'UE", a-t-il dit.
 
 Il a précisé que dans ce contexte "une discussion stratégique sur le rapport de force entre l'UE et la Libye" avait eu lieu mercredi lors d'une réunion des 27 commissaires européens, avec l'objectif final "de faire cesser les violences".