Un député iranien a avertit que le prix s’envolerait à 250 dollars en cas de sanctions occidentales sur l’achat de pétrole d’Iran.
Le Qatar a affiché lundi la capacité des monarchies du Golfe riches en pétrole à approvisionner les marchés malgré les troubles politiques du monde arabe, relayé par l'Arabie saoudite qui s'est dite prête à compenser toute pénurie grâce à des niveaux de production élevés.
"Les événements dans la région arabe ont provoqué des inquiétudes concernant l'offre d'énergie. Nous pensons que l'offre va surmonter les crises d'instabilité au Moyen-Orient", a assuré l'émir régnant du Qatar, Khalifa ben Hamad Al-Thani, en ouvrant un important congrès pétrolier à Doha.
"Je veux insister sur l'engagement pris (...) de maintenir l'offre de pétrole", a dit le souverain, précisant agir en coordination avec les autres producteurs.
Cette assurance vient alors que le baril de brut s'est installé confortablement ces derniers jours au-delà des 100 dollars à New York et à Londres, porté par les tensions politiques autour de l'Iran, deuxième robinet de l'OPEP après les Saoudiens et troisième au monde.
Le ministre iranien du Pétrole Rostam Ghasemi a dit en marge de la conférence qu'il n'était pas "inquiet de la menace que l'Union Européenne puisse bannir les importations", alors qu'un député iranien a affirmé dimanche que le prix s'envolerait à 250 dollars en cas de sanctions occidentales sur l'achat de pétrole d'Iran.
De son côté, l'Arabie saoudite a indiqué lundi que sa production de pétrole brut et de condensats était au-delà des 10 millions de barils par jour.
Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi a répété que le royaume, chef de file de l'Opep, était soucieux de "la stabilité du marché" et qu'il utiliserait sa capacité de réserve pour "répondre à une pénurie dans l'offre ou une hausse inattendue dans la demande".
Le pétrole était en hausse lundi en Asie --avec un baril WTI à 101,29 dollars et le brent à 110,42 dollars--, en raison notamment de craintes sur l'impact de possibles sanctions visant l'Iran et des inquiétudes autour du détroit d'Ormuz, où transite près de 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
Le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié et riche des troisièmes réserves gazières mondiales, accueille jusqu'à jeudi le Congrès mondial du Pétrole, qui rassemble notamment ministres du pétrole et PDG des grandes compagnies mondiales.