22-11-2024 05:47 PM Jerusalem Timing

Apparition en public : Tous les ennemis de S.Nasrallah à l’écoute!

Apparition en public : Tous les ennemis de S.Nasrallah à l’écoute!

Mêmes les minutes de son apparition lui ont été comptées !les avions israéliens survolaient la banlieue-sud.

 
L’apparition en public du numéro un du Hezbollah, fut l’évènement numéro un de la commémoration d’Achoura au Liban cette année.
 Fait rarissime depuis 2006, date à laquelle les menaces israéliennes contre sa personne s’étaient attisées, beaucoup d’encre et de salive ont coulé sur l’apparition de quelques minutes à la fin de la procession de mardi.

Ennemi de l’extérieur : un message de confiance

Indéniblement, les premiers intéressés à cet évènement ne sauraient être que les Israéliens.

Selon le Haaretz, cette apparition « rare, la première depuis 2006 » est «un message de confiance» à l’opinion publique, surtout que le monde arabe fait l’objet de révolutions, notamment en Syrie, «  qui forme avec l’Iran la force du Hezbollah ».
 Le journal israélien a surtout relevé dans les propos du commandant de la résistance libanaise les propos dans lesquels il a dit que le Hezbollah est prêt à affronter Israël et continue de gonfler ses rangs et de s’armer jour après jour.
Le journal a évoqué qu’il a fait une apparition en 2008, (durant la procession d’Achoura aussi, ndlr), mais il précise toutefois que ce n’était que pour un laps de temps, alors que l’apparition de mardi est plus longue.

Le Yediot Aharonot s’est lui aussi intéressé à cet évènement, y voyant  « un message de défi à tous ceux croient pouvoir l’effrayer, ou le menacer ». Le tabloïd a relevé comment ses partisans l’ont accueilli aux cris «  A mort Israël », signalant que l’interactivité entre lui et les participants fut « un fait remarquable ».

Adversaires de l’intérieur : relever le moral

Les adversaires de l’intérieur étaient eux aussi à l’écoute de cet évènement, profitant de l’occasion  pour se déchainer contre le commandant de la résistance. «  Son apparition vise à relever le moral de son public déprimé » a dit le membre du courant du Futur, Mohammad Fatfat, qui estime que la décision unilatérale du Premier ministre Najib Mikati de payer la part du Liban du financement du Tribunal spécial pour le Liban fut un coup dur pour le Hezbollah. Sachant que cette somme a été prélevée de la caisse , et non du budget du gouvernement en raison du refus de la plupart des ministres.
Partageant le point de vue de Fatfat, le député des phalanges Elie Marouni, a estimé que Sayed Nasrallah a déclaré la guerre a tout le monde, car il a légiféré le recours aux armes, a miné l’état et a sapé toute initiative de dialogue ».

Modérés : un message à double sens

Alors que pour les plus modérés,  cette apparition est un message à double sens : contre l’ennemi israélien et contre les opposants de l’intérieur qui étaient descendus dans les rues de Tripoli, au nord du Liban la semaine dernière. Durant le rassemblement du courant du Futur à Tripoli, le dirigeant du Futur Saad Hariri était absent et s’est contenté d’une allocution, via l’écran, de Paris. La comparaison entre la présence du dirigeants du Hezbollah, malgré les dangers qui le guettent (les avions israéliens survolaient la banlieue-sud durant son apparition) et l’absence de Hariri, lequel pianote sur Twitter fut la risée de certains éditorialiste, dont la directrice de la Télévision AlJadid, Mariam Bassam.
 

CNS : pas besoin de certificat de nationalisme

Du coté syrien, un membre du Conseil national syrien Samir Nachaz a également répondu à Sayed Nasrallah : «  Nous n’avons pas besoin d’un certificat de nationalisme, ni de la part de Sayed  Nasrallah, ni de la part de Bachar el Assad ». Estimant que Sayed Nasrallah a été « ingrat  car le peuple syrien a offert toute sorte d’aide au Hezbollah ».
Dans son discours, Sayed Nasrallah avait répondu au chef du CNS, Bourhane Ghalioune, lequel avait déclaré qu’il n’y aura pas de privilège ni à l’Iran ni au Hezbollah, s’il accède au pouvoir. Ce à quoi Sayed Nasrallah a répondu en disant que le régime voulu pour Damas est « un régime de concessions et de traitrise, et de capitulation a Israël ».

Les minutes de Nasrallah

Le côté technique fut aussi le centre d’intérêt de certains experts stratégiques lesquels ont compté le nombre de minutes de son apparition : «  ils ne m’ont permis que quelques minutes » avait dit Sayed Nasrallah, dans les premiers mots qu’il a prononcés. Le « ils » correspondant à son service sécuritaire. "Il ne lui est pas permis  plus que 9 minutes", commente un expert ayant requis l’anonymat. Et de constater «  dès que les 5 minutes sont passées, un de ses gardiens du corps lui a pressé la main »

Durant cette brève apparition, deux avions israéliens survolaient  la banlieue sud à haute altitude. Ce mercredi matin, 8 avions israéliens violaient l'espace aérien libanais.

 

( Informations recueillies du site ennashra)