15-11-2024 10:37 AM Jerusalem Timing

Attentats: les militaires sont une "cible privilégiée" aux Etats-Unis

Attentats: les militaires sont une

depuis 2001, les installations militaires aux Etats-Unis ont été la cible de 33 attentats ou projets d’attentats connus de la justice.

   
  Les militaires américains sont en danger dans leur propre pays où ils constituent une "cible privilégiée" d'attentat pour les islamistes nés ou vivant aux Etats-Unis, ont souligné mercredi des élus et des responsables du Pentagone, lors d'une audition au Congrès.
  

Les seuls attentats meurtriers perpétrés aux Etats-Unis depuis ceux du 11 septembre 2001 l'ont été contre l'armée, faisant 17 morts en trois occasions distinctes, pointe un rapport rendu public mercredi lors de cette audition.
  

Au total, depuis cette date, les installations militaires aux Etats-Unis ont été la cible de 33 attentats ou projets d'attentats connus de la justice, "ce qui représente plus de la moitié des 54 attentats ou tentatives jihadistes dénombrés sur le territoire national entre le 11-Septembre et le 4 décembre 2011", a relevé le sénateur indépendant Joseph Lieberman, président de la commission sur la Sécurité intérieure au Sénat.
  

Son homologue à la Chambre des représentants, le républicain Peter King, a déploré "la menace croissante née de la radicalisation (islamiste) à la fois au sein de l'armée et visant le personnel militaire et leurs familles résidant aux Etats-Unis".
  

"Ces dernières années, un nombre croissant de citoyens ou résidents américains ont été inspirés par l'idéologie d'Al-Qaïda. Et le ministère de la Défense est devenu leur cible privilégiée", a déclaré Paul Stockton, chef de la Défense intérieure au Pentagone, soulignant que "la première menace pour la sécurité intérieure provient d'Al-Qaïda et ses composantes".
  

Certains radicaux sont des "loups solitaires", indépendants de toute organisation, et d'autres "se radicalisent au sein de l'armée", a précisé le lieutenant-colonel Reid Sawyer, directeur du centre du terrorisme à l'école militaire de West Point.
  

La tuerie de Fort Hood, Texas (sud) en 2009 a fait 13 morts quand le commandant Malik Hasan a ouvert le feu à l'intérieur de cette base militaire.
La même année, dans le centre de recrutement de Little Rock, dans l'Arkansas (centre), un militaire a été tué et un autre blessé par un Américain converti à l'islam, Carlos Bledsoe. 
Le père du défunt, Daris Long, a fustigé mercredi "l'absence de clarté" de Washington et s'est dit "convaincu que la position du gouvernement est de nier qu'il s'agit d'un attentat terroriste". 
  

Le rapport signé de la commission de la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants pointe le "refus persistant de l'administration de dire que ces affaires sont des preuves de l'extrémisme islamiste violent".
Il faut appeler "l'ennemi par son vrai nom", a dit le sénateur Lieberman, appelant à ne pas avoir peur de parler de menace "islamiste".
 Mais le représentant Bennie Thompson a estimé qu'identifier "une religion comme une menace probable au sein de l'armée n'est pas seulement inexact mais imprudent". 
 "Nous ne sommes pas en guerre contre l'islam mais contre Al-Qaïda et ses composantes", a rétorqué M. Stockton. Plus de 6.000 membres de l'armée américaine sont de confession musulmane, selon le rapport.
  

Dans le cadre de la stratégie de l'armée pour prévenir ces attaques, le Pentagone, en collaboration avec le FBI, forme son personnel à détecter les menaces selon une "approche" fondée sur le "comportement" des individus et non sur "une idéologie particulière", a souligné M. Stuteville, haut conseiller chargé du renseignement à l'armée en liaison avec le FBI.
Mais selon le rapport, "la probabilité d'une autre attaque meutrière par quelqu'un de confiance venu de l'intérieur est une menace croissante et grave".