Les violations US de la souveraineté pakistanaises sont quasi-quotidiennes.
Le Pakistan a renforcé sa défense aérienne à sa frontière avec l'Afghanistan après les frappes de la force de l'Otan qui ont tué 24 de ses soldats fin novembre, un haut responsable militaire assurant vendredi que l'armée est parée pour abattre d'éventuels appareils étrangers.
"Nous disposons désormais d'un système de défense complètement équipé à la frontière afghane, il a la capacité de détecter et suivre l'évolution de n'importe quel appareil", a déclaré par l'AFP un haut responsable militaire sous couvert de l'anonymat.
"Ce dispositif a également été amélioré pour être en mesure de riposter immédiatement après avoir détecté tout avion ou hélicoptère en l'abattant", a ajouté cette source très au fait de la question mais qui n'est pas autorisée à parler à la presse.
Le bombardement de deux deux postes militaires pakistanais le 26 novembre par des hélicoptères et des jets de la force internationale emmenée par les Américains en Afghanistan a contribué à refroidir davantage des relations déjà houleuses entre Washington et Islamabad, pourtant son allié-clé dans sa "guerre contre le terrorisme" depuis fin 2001.
L'Otan et Washington ont évoqué une "tragédie", mais ni l'un ni l'autre n'ont voulu présenter d'excuses tant qu'une enquête américaine en cours n'aura pas livré ses conclusions et Islamabad maintient depuis l'interdiction du passage des convois de ravitaillement de l'Otan sur son territoire, par lequel transite le plus gros de la logistique de la force internationale.